Mes trois plus grands regrets

Publié le 04/04/2023 à 12:02

Mes trois plus grands regrets

Publié le 04/04/2023 à 12:02

«À mes débuts en affaires, j’étais impatient. Je voulais que tout aille vite, je voulais courir un marathon avec un rythme de sprinteur, je prenais à peine le temps de terminer une tâche que j’étais déjà rendu au milieu de la seconde.» (Photo: 123RF)

OPINION. J’ai le privilège de donner plusieurs conférences par année et souvent, très souvent, à la fin, on m’y pose les mêmes questions. Je dois vous avouer, avec le plus grand des respects, que j’aimerais tellement que l’on me pose des questions qui font plus «mal», des questions qui me rappellent les moments les plus intenses de mon parcours.

Je crois profondément que l’on apprend beaucoup plus en tant qu’être humain et entrepreneur des erreurs, difficultés et échecs rencontrés tout au long de son parcours. Je vous partage ici mes trois plus grands regrets.

 

Miser sur le talent plutôt que sur l’éthique de travail

Pour ceux qui ne le savent pas, j’ai fait ma scolarité dans un programme de sports-études en basketball. Bien que talentueux, je n’ai malheureusement pas réussi à exploiter mon plein potentiel. Pour être totalement transparent, ça m’a pris des années pour réaliser que ce qu’il m’avait manqué était d’être plus assidu, plus sérieux et plus persévérant. J’ai commis l’erreur d’uniquement me fier sur mon talent, quand j’aurais avant tout dû développer une meilleure éthique de travail.

 

Une petite impatience ruine un grand projet

Ce proverbe attribué au philosophe chinois Confucius décrit la raison de plusieurs de mes échecs. À mes débuts en affaires, j’étais impatient. Je voulais que tout aille vite, je voulais courir un marathon avec un rythme de sprinteur, je prenais à peine le temps de terminer une tâche que j’étais déjà rendu au milieu de la seconde. Puis, avec le temps, l’expérience et j’imagine un peu de sagesse, j’ai finalement compris qu’un rythme de croisière rapide, mais contrôlé est beaucoup plus efficace que de foncer vitesse grand V, sans trop connaître la destination finale.

 

Oublier l’humain derrière l’entrepreneur

Un rythme de vie effréné est malheureusement une des principales raisons du haut taux d’épuisement professionnel chez les entrepreneurs. J’ai essayé pas mal toutes les stratégies afin d’être plus efficace, de dégager du temps pour moi, ou de profiter de plus de moments entre amis ou en famille. Tristement, je n’ai pas encore trouvé cette fameuse recette miracle.

Lire aussi: Santé mentale des PDG : au fil de la guérison

Malgré tout, je réussis à jongler avec mes différents projets grâce à mon équipe, mais je ne vous mentirais pas: je rêve de partir seul pendant une semaine dans un chalet au beau milieu de nulle part, sans téléphone, sans internet, sans télé. Certains rêvent de s’offrir une voiture de luxe ou un voyage autour du monde… Mon rêve est de vivre une semaine dans le silence!

À propos de ce blogue

Je me suis lancé en affaires quelques jours après avoir gradué de l’Université de Montréal en science politique. Un peu par hasard, beaucoup par folie, je suis devenu entrepreneur sans trop savoir ce qui m’attendait. Bien que ma première expérience en affaires fut catastrophique, je suis tombé en amour avec l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, je suis à la tête d’un des plus grand producteurs de spiritueux et prêt-à-boire en Amérique du Nord et ce ne sont pas les projets qui manquent! Depuis novembre 2015, je partage chaque semaine ici mes idées, mes opinions et ma vision sur le monde des affaires et les sujets de société qui m’interpellent. Bienvenu dans mon monde!

Nicolas Duvernois

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