«Dès le départ, il y avait une vision d'envergure» - Francine Lelièvre, fondatrice et directrice générale du musée Pointe-à-Callière

Publié le 06/04/2013 à 00:00, mis à jour le 22/11/2013 à 15:28

«Dès le départ, il y avait une vision d'envergure» - Francine Lelièvre, fondatrice et directrice générale du musée Pointe-à-Callière

Publié le 06/04/2013 à 00:00, mis à jour le 22/11/2013 à 15:28

Par Marie-Claude Morin

Pas à pas

L'idée de créer toute une Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal commence à germer dans l'esprit de Francine Lelièvre dès la naissance du musée de Pointe-à-Callière. Les archéologues ayant trouvé le lieu de fondation de Montréal, la Ville décide d'en faire un legs patrimonial pour son 350e anniversaire. La zone concernée, tout près du fleuve, regorge de possibilités... beaucoup plus que ne le permettent le budget et l'échéancier.

«Nous devions décider où arrêter», raconte Francine Lelièvre, qui était consultante et gestionnaire auprès d'institutions culturelles quand elle a été recrutée. L'équipe choisit de mettre en valeur trois sites et de préserver le collecteur William avec un mur de béton réversible. La directrice se dit qu'un jour, les Montréalais s'y promèneront. Elle voit même plus loin, cherchant d'autres pistes archéologiques intéressantes. Elle va jusqu'à envoyer ses archéologues cogner aux portes du quartier afin de répertorier les bâtiments sans cave, susceptibles de receler des traces de la période française.

L'approche porte ses fruits ! Au fil des ans, des sites s'ajoutent au noyau central, dont des traces «importantes» du Fort de Ville-Marie et du Château de Callière. «Les décisions se prennent graduellement, mais je pense que dès le départ, il y avait une certaine vision d'envergure.»

Confronter ses idées

Vers 2006, l'équipe de Pointe-à-Callière décide de réunir tous ces éléments dans un projet d'envergure. «C'était devenu clair dans ma tête et dans celle de mes collègues.» Il y a bien certaines questions techniques non résolues, mais Francine Lelièvre «n'a pas de doute» sur la pertinence de l'ensemble.

Cette «conviction profonde» repose sur un mélange de connaissance et d'expérience : la première aide à évaluer le potentiel du projet, à analyser son apport dans le paysage culturel et à cerner les risques, alors que la seconde permet de «sentir si c'est réaliste et enchanteur». Parce que pour gagner le coeur des gens et obtenir leur adhésion, notamment financière, un tel projet doit réunir plusieurs ingrédients, mais surtout «être magique». «Des idées, on peut en avoir des tonnes ! Il faut laisser tomber des choses, mettre des idées à la poubelle. Pour ça, on doit en regarder le potentiel et les risques.»

Pour cette Gaspésienne d'origine, polir une idée est comme se tenir sur la plage de la péninsule. Devant, la mer s'étend vers l'infini : «C'est l'immensité, la tête dans les nuages.» Derrière, les montagnes font sentir leur présence imposante : «Ce sont les contraintes, les écueils.» Sans oublier le légendaire vent de la péninsule : «Pour garder son équilibre avec un vent aussi fort, on a besoin d'avoir les pieds sur terre.»

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