Le vent serait-il sur le point de tourner ? Il y a moins de trois ans, plusieurs Canadiens s'inquiétaient de voir leurs joyaux nationaux, comme Alcan et La Baie, être achetés par des intérêts étrangers. Aujourd'hui, c'est au tour des entreprises canadiennes de provoquer une levée de boucliers chez les protectionnistes. La valeur des acquisitions canadiennes hors frontières aurait augmenté de 94 % en 2009, la hausse la plus élevée, tous pays confondus, selon la firme new-yorkaise Paul, Weiss, Rifkind, Wharton & Garrison.
Toutefois, plus d'actifs canadiens sont vendus à des intérêts étrangers que l'inverse. La valeur totale des ventes d'actifs canadiens effectuées au cours des années 2000 serait plus élevée de 170 milliards de dollars que celle des achats, selon les données produites par la firme d'investissement torontoise Crosbie & Co.