Comment l'Allemagne est devenue la championne des exportations

Publié le 18/02/2012 à 00:00, mis à jour le 23/01/2013 à 15:54

Comment l'Allemagne est devenue la championne des exportations

Publié le 18/02/2012 à 00:00, mis à jour le 23/01/2013 à 15:54

Par François Normand

Les exportations soutiennent l'économie allemande

L'Allemagne, avec des exportations comptant pour 50 % de son PIB (comparativement à 35 % au Canada), est le 3e exportateur mondial, derrière les États-Unis et la Chine, selon les données 2010 de l'Organisation mondiale du commerce (le Canada est 13e.).

Nombre d'entreprises allemandes rayonnent partout dans le monde, comme Kirchhoff Automotive, un manufacturier de composants et de châssis pour l'industrie automobile. «Nous sommes les fournisseurs de pratiquement tous les constructeurs d'automobiles, à l'exception de quelques manufacturiers en Chine, au Japon et en Corée du Sud», dit Arndt G. Kirchhoff, président de cette division de Kirchhoff Gruppe, une entreprise familiale bicentenaire dont les revenus se sont élevés à 1,3 milliard d'euros (1,7G $ CA) en 2011.

L'exemple de Kirchhoff Automotive explique pourquoi, malgré la crise en Europe, l'économie allemande maintient le cap, comme l'illustre ce chauffeur de taxi de Francfort qui nous emmène chez Samson, un exportateur de vannes de régulation des fluides (voir le texte en page 38).

«Comment la crise me touche... ? Quelle crise ?» lâche-t-il, étonné par notre question. Même surprise chez la patronne de Brandt, une boutique de vêtements de Düsseldorf. «Non, les affaires vont bien. Nous ne ressentons pas la crise», dit-elle en mettant nos achats dans un sac.

Les statistiques confirment ce que beaucoup d'Allemands constatent : même si la croissance ralentira cette année (elle a été de 3 % en 2011), elle demeurera néanmoins assez robuste dans le contexte européen. Berlin prévoit que le PIB progressera de 0,7 %. Le consensus des économistes table sur une croissance de 0,5 %.

Les Allemands restent optimistes. Peu importe l'heure de la journée, la rue Zeil, à Francfort - l'artère commerciale la plus achalandée du pays - est noire de monde.

Tout un contraste avec l'Allemagne de 2005 ; on disait alors du pays qu'il était «l'homme malade» de l'Europe. Le taux de chômage était élevé et la demande interne, anémique. Les exportations sauvaient un peu la mise, mais l'Allemagne traînait la patte par rapport aux autres pays européens.

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