Saisissant, n'est-ce pas? Vous comprenez mieux, maintenant, pourquoi le sourire que vous a retourné votre boss, l'autre jour, au détour d'un couloir, n'est pas forcément si bon signe que ça. C'est peut-être qu'il vous voit comme un "inférieur", du moins comme quelqu'un de situé en-dessous de lui sur l'échelle hiérarchique de l'entreprise. Et non – c'est là malheureusement l'important – comme un égal.
«Quand vous vous sentez puissant, vous percevez ceux qui ont le même statut social que le vôtre, ou même supérieur, comme une menace, et réagissez donc de manière compétitive, sans leur sourire. En revanche, si vous croisez une personne d'un statut social inférieur au vôtre, alors vous avez, dans un sens, déjà gagné, d'où le sourire», a résumé M. Carr lors de la présentation de son étude à la Nouvelle-Orléans.
Bref, sourire au travail n'est jamais innocent. C'est ce qu'il faut retenir, à mon avis, de tout cela. Car un sourire en passant envoie un message très clair, quand on sait le décoder : il est l'expression de nos statuts sociaux respectifs, un peu à l'image de la meute de loup, où le chef se montre magnanime envers tous, à condition que chacun lui montre des signes de soumission…
Bon, je sens d'ici un malaise ne train de vous envahir. Vous vous demandez, en ce moment-même, comment vous allez réagir la prochaine fois que vous croiserez votre boss :