La beauté de l'affaire est que le retard pris avec l'éolien amène aujourd'hui un potentiel intéressant pour Valener. Les bénéfices de la Seigneurie de Beaupré ne font en effet que commencer d'entrer dans les résultats.
Voyons le dividende. Il est actuellement à 1,04 $ par action. Au cours actuel de l'action, c'est un rendement de 6 %. Pas mal ce qu'il y a de mieux dans notre univers de titres à faible risque.
La direction de Valener prévoit que grâce à l'éolien, le dividende devrait se situer autour de 1,16 $ par action en 2018 (6,5 % de rendement par rapport au cours d'aujourd'hui).
Il y a mieux encore. Ces prévisions ne tiennent pas compte du projet de gaz naturel liquéfié que poursuit Gaz Métro (58 %) avec Investissement Québec. Avec Stornoway, Transport Robert et la STQ, on n'en est qu'aux balbutiements. La capacité de liquéfaction de l'entreprise a été triplée, et le but n'est pas de vendre qu'au Québec, mais aussi aux États-Unis.
Les prévisions ne tiennent pas non plus compte d'un projet de 154 M $ de prolongement d'une ligne de gaz naturel au Vermont.
Elles ne tiennent enfin pas compte d'acquisitions qui pourraient survenir.
Il y a des risques dans tout projet d'expansion ou dans toute acquisition. Mais Gaz Métro a de bons antécédents à titre d'acquéreur. Nous sommes aussi ressortis de l'entretien avec l'impression que les choses allaient assez bien dans le liquéfié.
Conclusion ?
Rien d'explosif, mais Valener semble l'un des titres à revenus les plus intéressants du pays. La société a une culture qui se soucie du rendement et du risque auxquels elle expose ses actionnaires. Le dividende offre un rendement relativement élevé. Et il semble y avoir suffisamment de projets porteurs à moyen terme pour protéger la valeur du titre en cas de hausse des taux d'intérêt.