Le travail comble moins les Canadiens en 2022

Publié le 18/05/2022 à 07:55

Le travail comble moins les Canadiens en 2022

Publié le 18/05/2022 à 07:55

Par Catherine Charron

La hausse du coût de la vie rend les salaires bien moins satisfaisants. (Photo: Magnet Me pour Unsplash)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l'on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. Il semble que les efforts déployés par les employeurs en 2022 pour combler leur personnel rapportent moins qu’en 2021, le degré de satisfaction au travail étant passé de 87% à 84% en un an.

Selon la quatrième édition de la Grande étude du monde du travail mené par Léger pour le compte du détaillant d’articles de bureau canadien Hamster, l’engagement des employés a glissé de six points de pourcentage, baissant de 89% à 83%, tout comme le bonheur généré par les conditions de travail.

Le degré de contentement tiré du salaire a quant à lui reculé de 10 points, à 60%. Or, ce sont près de 75% des 1001 personnes sondées qui ont indiqué bosser pour collecter leur paie, bien plus que pour s’accomplir ou pour entretenir des relations avec leurs collègues.

Ça demeure un des incitatifs qui maintiennent en poste celles et ceux qui envisagent de remettre leur démission, que ce soit à cause des conséquences de la pénurie de main-d’œuvre sur leur emploi (53%) que pour prendre leur retraite (21%).

Les «augmentations de salaire justes et équitables» sont ce qui importe le plus dans 59% des cas, tandis que les avantages sociaux et les horaires flexibles suivent de très près. Ce sont aussi les principaux facteurs sur lesquels leur patron devrait plancher pour bonifier leur expérience.

Si le niveau de satisfaction des travailleurs était plus grand en 2021, c’est en grande partie, dit-on, parce que les personnes sondées n’avaient pas perdu leur gagne-pain dans un contexte incertain. La situation a bien changé en un an.

D’ailleurs, les répondants «qui n’ont jamais été en télétravail sont, en moyenne, significativement moins satisfaits de la performance de leur employeur sur les différents éléments testés en comparaison de leurs homologues qui sont ou ont été en télétravail», est-il précisé dans le rapport.

Soulignons que pour plus de la moitié des Canadiens sondés, la pandémie n’a eu aucun effet sur leur degré de contentement tiré de leur boulot, principalement chez ceux qui ne bossent jamais à distance.

On constate toutefois que la part d'individus qui sont moins satisfaits depuis (24%) est plus grande que celle qui représente ceux qui, au contraire, s’y plaisent davantage (18%). Ce chiffre atteint 29% chez les personnes qui télétravaillent.

Entre le 17 mars 2022 et le 7 avril 2022, près de la moitié des Canadiens bossaient exclusivement depuis leur lieu de travail, tandis que 42% étaient de l'extérieur ou en partie, préférant en moyenne passer 2,7 jours au bureau et 3,8 jours à leur domicile.

Pourtant, les répondants ont laissé entendre qu’il leur était plus ardu de demeurer motivés lorsqu’ils sont à distance. Les jeunes membres de vos équipes éprouvent d’ailleurs plus de difficulté. «Les employeurs doivent songer à mettre en place des mécanismes permettant une meilleure intégration, du mentorat et des occasions de créer des liens pour les jeunes talents», est-il suggéré dans le communiqué.

Pour faire remonter la jauge de bonheur de votre personnel, c’est sans surprise en leur offrant davantage de flexibilité et en adoptant le modèle hybride, tout comme une augmentation salariale, mais aussi une reconnaissance du travail, la possibilité d’ajouter de nouvelles cordes à son arc et des avancements au sein de l’entreprise.

Cependant, les patrons «ne perçoivent que très peu d’impact [de ces trois derniers points] sur la performance de leurs employés. Comme quoi les écarts de perception peuvent entraîner des répercussions importantes», est-il indiqué.

 

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