Un pas après l'autre, jusqu'en haut


Édition du 13 Décembre 2014

Un pas après l'autre, jusqu'en haut


Édition du 13 Décembre 2014

Par Denis Lalonde
Sa plus grande fierté

«Je suis fière de bien des choses dans ma carrière, mais ma plus grande réalisation a été sans aucun doute d'avoir géré l'arrivée de l'entreprise dans la téléphonie mobile. À ce moment-là, je n'ai pas seulement chapeauté le plan d'affaires, mais aussi la démarche stratégique, le design du produit, les finances, l'ingénierie, les technologies de l'information et le lancement !» raconte-t-elle.

Mme Brouillette dit avoir alors ressenti un vertige, car Robert Dépatie, président et chef de la direction de Vidéotron à l'époque, lui donnait carte blanche avec une équipe de 1 000 employés.

«J'ai "livré la marchandise" du point de vue du mandat, mais j'ai aussi grandi énormément là-dedans, je me suis développée. C'est un grand chantier qui m'a permis de me préparer à des postes de gestion. J'ai eu tellement de chance de faire mon ascension comme ça, une bouchée à la fois. Ça m'a permis de m'adapter à l'altitude. Ç'a été comme d'escalader l'Everest en passant au préalable par tous les camps de base», ajoute-t-elle.

La dirigeante se dit par ailleurs «très chanceuse» d'avoir pu compter sur la confiance de Robert Dépatie, qu'elle qualifie de mentor. C'est le départ à la retraite surprise de ce dernier, survenu le printemps dernier, qui a propulsé Manon Brouillette à la tête de l'entreprise, elle qui était alors présidente et chef de l'exploitation. M. Dépatie a décliné notre demande d'entrevue.

«Quand je suis arrivée chez Vidéotron en 2004, Robert m'a fait confiance. Il faut dire qu'au moment où je suis arrivée, il voulait implanter un changement de culture au sein de la société. À ce moment, Vidéotron était centrée sur l'ingénierie, alors que Robert voulait placer le client au coeur du modèle d'affaires. Il m'a confié à la fois la gestion du développement des produits et de la marque. Il fallait avoir du courage», dit-elle.

«J'ai appris sur le tas. On vendait de la télé et de l'Internet. J'ai piloté le lancement de la téléphonie par câble, et ensuite de la mobilité. J'ai grandi avec l'entreprise. Passer de 2 000 à 6 000 employés, d'un chiffre d'affaires de 800 M $ à 2,7 G $. Je ne savais pas ce qui allait arriver. Le matin, j'entrais au bureau avec des défis à relever. Je voulais faire une différence pour l'entreprise, pour le personnel et pour les clients, ce qui est toujours le cas aujourd'hui», raconte-t-elle.

Si la mobilité est au coeur de la stratégie de croissance de Vidéotron, Manon Brouillette a aussi de grandes ambitions pour sa division de services affaires. «À ce jour, nous avons centré nos efforts sur les entreprises de moins de 50 employés. Nous souhaitons à présent viser celles qui comptent de 50 à 100 employés, ce qui pourrait nous permettre de doubler le chiffre d'affaires de la division sur un horizon pas si long», dit la détentrice d'un baccalauréat en communication publique de l'Université Laval.

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