Un pas après l'autre, jusqu'en haut


Édition du 13 Décembre 2014

Un pas après l'autre, jusqu'en haut


Édition du 13 Décembre 2014

Par Denis Lalonde

Manon Brouillette. [Photo: Martin Flamand]

Discipline et détermination. C'est ce qui vient en tête lorsqu'on pense au parcours de Manon Brouillette. Celle qui est arrivée chez Vidéotron en 2004 récolte, 10 ans plus tard, les fruits d'un travail concentré et soutenu. Depuis mai, la voici aux commandes du fournisseur de services de télécommunications, à titre de présidente et chef de la direction. Et, cerise sur le gâteau, elle figure même au Top 100 des Canadiennes les plus influentes en 2014 dévoilé en novembre par le Réseau des femmes exécutives (WXN).

 Jean-François Bouchard, cofondateur de l'agence Sid Lee, se dit impressionné par le parcours professionnel de son épouse des 13 dernières années. «Je n'aurais jamais pensé qu'elle irait aussi loin aussi vite. Je dis souvent à la blague qu'il y a quelques années, lorsqu'on participait à des activités sociales, on l'appelait Mme Bouchard, mais à présent, on m'appelle M. Brouillette. Voilà qui résume assez bien son ascension !» confie-t-il.

Manon Brouillette ne cache pas son ambition : faire de Vidéotron le 4e fournisseur national de téléphonie mobile. «C'est certain qu'on veut aller dans le reste du Canada pour être le quatrième fournisseur de services de télécommunications national. Par contre, nous n'avons pas fini "d'aligner toutes les étoiles" avant de nous lancer», dit Mme Brouillette, de son bureau au siège social de Québecor, à Montréal.

L'objectif a pris forme en février, quand Vidéotron a acheté sept licences de spectre dans la bande 700 MHz au Québec, dans le sud de l'Ontario, en Colombie- Britannique et en Alberta, pour un montant total de 233 millions de dollars (M $). Les fréquences de spectre dans la bande de 700 MHz se distinguent à la fois par leur grande capacité de pénétration en milieu urbain et leur excellente propagation en régions plus éloignées.

La dirigeante de 46 ans affiche ses visées sur le marché du Canada anglais, mais refuse d'en dire plus pour le moment. «J'ai hâte de pouvoir annoncer des nouvelles concrètes par rapport à ce projet, mais nous n'avons pas encore d'échéancier à cet égard», dit-elle.

En fait, Manon Brouillette confie que Vidéotron, qui célèbre son 50e anniversaire cette année, jongle en ce moment avec plusieurs hypothèses. De son propre aveu, il est impossible de se lancer dans l'aventure avec un seul scénario en tête, et la société en évalue plusieurs en parallèle.

«On s'en va au Canada anglais pour rivaliser coude à coude avec les titulaires [Rogers, Bell et Telus] comme on le fait au Québec, alors on veut s'assurer de bien faire les choses», explique-t-elle. Grâce à ses licences dans la bande 700 MHz, Vidéotron dit être en mesure d'offrir ses services à 80 % de la population canadienne.

«Je suis une gestionnaire d'entreprise. Mon mandat, c'est d'amener de la croissance. C'est certain qu'il y a un jardin dans le reste du Canada pour amener de la croissance, mais je veux gérer une croissance rentable. L'échec n'est pas une option», dit-elle, précisant que Vidéotron doit notamment signer des ententes avec des partenaires et régler les enjeux des frais d'itinérance avant de se lancer à la conquête de provinces en majorité anglophones.

Il faut dire que Manon Brouillette a l'expérience de la gestion de grands projets. Il y a un peu plus de quatre ans, elle a piloté l'entrée de Vidéotron dans l'industrie de la téléphonie mobile.

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