Le pétrole remonte, les yeux sur le Proche-Orient

Publié le 25/10/2023 à 15:56, mis à jour le 25/10/2023 à 15:57

Le pétrole remonte, les yeux sur le Proche-Orient

Publié le 25/10/2023 à 15:56, mis à jour le 25/10/2023 à 15:57

Par AFP

(Photo: 123RF)

Les prix du pétrole ont rebondi mercredi après plusieurs séances de baisse, réagissant aux informations sur la situation au Proche-Orient et après la publication des stocks de brut américains.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 2,33% à 90,13 dollars américains.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, a avancé de 1,97% à 85,39 dollars américains.

Le marché a d'abord réagi à la baisse en apprenant que les stocks hebdomadaires américains de brut avaient légèrement gonflé au lieu de diminuer comme le prévoyaient les analystes.

L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a indiqué que ces réserves de brut, qui avaient fortement reculé la semaine précédente, se sont partiellement reconstituées pendant la semaine achevée le 20 octobre, augmentant de 1,4 million de barils à 421,1 millions.

Les analystes tablaient sur une baisse de 450 000 barils pour le pétrole brut.

«Cette légère augmentation des réserves de brut reflète un rythme moins élevé de l'activité des raffineries qui reviennent de maintenance. On pouvait s'y attendre», a nuancé John Kilduff, analyste pour Again Capital.

Les cours ont ensuite pris une pente ascendante.

«Il y a eu des commentaires du président américain Joe Biden vis-à-vis d'actions menées par des colons israéliens envers les Palestiniens», a rappelé l'analyste. «Il a dit qu'ils ne devraient pas faire cela».

À Washington, lors d'une conférence de presse, Joe Biden a appelé à ce que les attaques de Palestiniens par des colons israéliens en Cisjordanie «cessent maintenant».

Les craintes que la guerre entre Israël et le Hamas ne s'étende aux pays voisins continuent pourtant de s'apaiser au vu d'«un effort diplomatique concerté», commente John Evans, analyste chez PVM Energy.

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a adressé mardi une mise en garde à l'Iran, déclarant que les États-Unis agiraient de manière «décisive» à toute attaque.

Le président français Emmanuel Macron a affirmé mercredi qu'engager une offensive terrestre «massive» dans la bande de Gaza serait «une erreur».

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a pour sa part appelé mardi à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» dans le territoire palestinien, bombardé sans discontinuer depuis l'attaque lancée le 7 octobre contre Israël par le mouvement islamiste.

«Bien que contenu pour l'instant, le conflit met le marché pétrolier sur les dents, à observer s'il y a risque de débordement en un conflit plus large», a expliqué John Kilduff d'Again Capital.

«Le moindre titre d'information, le moindre développement qui a le potentiel d'empirer la situation fait réagir le marché», a-t-il ajouté.

«Le point crucial» reste «qu'il n'y a pas eu d'interruption de l'approvisionnement en pétrole du Moyen-Orient», souligne Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

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