Gaz de schiste : le ministre Arcand en appelle à un consensus

Publié le 28/01/2011 à 16:24, mis à jour le 28/01/2011 à 16:27

Gaz de schiste : le ministre Arcand en appelle à un consensus

Publié le 28/01/2011 à 16:24, mis à jour le 28/01/2011 à 16:27

Le ministre Arcand demeure contre l'imposition d'un moratoire sur l'exploitation des gaz de schiste. Photo: Bloomberg

Le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Pierre Arcand, a lancé un appel ce midi à un plus grand consensus de la population sur les questions énergétiques.

«Nous ne voulons pas de charbon, nous ne voulons pas de nucléaire et nous voulons réduire notre consommation de mazout, a déclaré le ministre Arcand, devant les membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).

Cela est bien, a-t-il dit. Mais dans le dossier des gaz de schiste, «il faudra un jour parvenir un minimum de consensus social», exortant au passage l’auditoire à ne pas arrêter leur position sur l’unique base des faux pas de l’industrie, exposés ces derniers mois.

«Les fuites qui ont été constatées au cours des inspections, et il y en a eu 70, indiquent clairement des lacunes dans l'exécution des travaux», a dit M. Arcand avant de répéter que l’explotation des gaz de schiste devra «se faire correctement, ou elle ne se fera pas».

«Pas un adversaire»

Plus tôt en matinée, le ministre Arcand a confirmé que d'autres constats d'infraction ont été transmis à des entreprises qui font de l'exploration de gaz de schiste au Québec.

Il s'en dit préoccupé, tout en affirmant d’un même souffle que l'industrie n'est "pas un adversaire".

Et il ne voit toujours pas la nécessité d'imposer un moratoire au développement des gaz de schiste, comme le demandent des groupes écologistes, des comités de citoyens et l'opposition officielle à l'Assemblée nationale.

"La situation évolue actuellement. Nous, on a toujours l'intention de travailler dans cette direction-là. On a des inspecteurs; on surveille ce qui se passe. Les industries ne sont pas des adversaires. On doit cependant être très vigilant et c'est ce que nous entendons faire actuellement", a répondu le ministre Arcand.

Six nouvelles fuites

Le quotidien Le Devoir indiquait, dans son édition de vendredi, que six avis ont été émis à des entreprises pour des infractions dont le degré de gravité varie, notamment à Talisman pour son puits de Leclercville et à Gastem pour son puits de Saint-Janvier-de-Joly. 

Interrogé à ce sujet vendredi, le ministre de l'Environnement s'est dit préoccupé par ces nouvelles infractions environnementales.

"Les industries nous disent qu'elles vont réparer ces fuites-là. Les fuites de gaz m'apparaissent quand même nombreuses. Moi j'ai l'impression qu'il y a certains problèmes dans l'exécution des travaux. Moi je vais surveiller l'industrie; nos inspecteurs seront là et si les fuites sont réparées, bien tant mieux", a-t-il dit.

Le ministre Arcand attend le rapport du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement sur cette question, le 28 février.

Avec La Presse canadienne

 

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