La hausse des prix à l'épicerie a alimenté l'inflation canadienne en septembre

Publié le 19/10/2022 à 11:18, mis à jour le 19/10/2022 à 17:59

La hausse des prix à l'épicerie a alimenté l'inflation canadienne en septembre

Publié le 19/10/2022 à 11:18, mis à jour le 19/10/2022 à 17:59

Par La Presse Canadienne

Les prix des aliments ont augmenté de 11,4% par rapport au même mois l’an dernier. (Photo: La Presse Canadienne)

Les Canadiens continuent de ressentir un pincement à l’épicerie alors que les prix des aliments ont grimpé le mois dernier à leur cadence la plus rapide en plusieurs décennies, et au moins un économiste estime qu’ils ne connaîtront probablement pas de répit significatif avant le début de l’année prochaine.

«Cela va certainement prendre un peu de temps, par exemple, pour que les prix des intrants traversent les étapes du processus de fabrication aux grossistes, puis aux détaillants, avant qu’ils ne montrent une croissance plus lente sur la facture des consommateurs», a expliqué l’économiste Claire Fan, de la Banque Royale, lors d’une entrevue.

Le dernier rapport de Statistique Canada sur l’indice des prix à la consommation montre que, même si l’inflation d’ensemble a légèrement diminué à 6,9% pour le mois de septembre, après avoir été de 7,0% en août, les prix des aliments ont augmenté de 11,4% par rapport au même mois l’an dernier.

Selon l’agence fédérale, les prix des aliments ont augmenté à leur rythme le plus rapide depuis août 1981, et plus rapidement que tous les autres éléments suivis par l’indice des prix à la consommation pendant 10 mois consécutifs.

La croissance des prix alimentaires est restée généralisée au cours du mois.

Sur une base annuelle, les Canadiens ont payé davantage pour des articles comme la viande, dont les prix ont augmenté de 7,6%, les produits laitiers (+ 9,7%), les produits de boulangerie (+ 14,8%) et les légumes frais (+11,8%).

En outre, les prix des fruits des fruits frais ont avancé de 12,7%, ceux du café et du thé, de 16,4%, ceux des fruits de mer, de 7,6%, ceux des boissons non alcoolisées, de 14,7% et ceux des produits céréaliers, excluant la nourriture pour bébés, de 17,9%.

Statistique Canada a précisé que les conditions météorologiques défavorables avaient contribué à la hausse des prix des denrées alimentaires.

Les prix plus élevés d’intrants importants, tels que les engrais et le gaz naturel, ainsi que l’instabilité géopolitique découlant de l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont également contribué à ces augmentations, a poursuivi l’agence.

Mme Fan a ajouté que des coûts de transport plus élevés, des temps de transport plus longs, des prix d’emballage plus élevés, ainsi que des coûts de main-d’œuvre — liés à la croissance des salaires, en particulier, compte tenu des problèmes de pénurie de main-d’œuvre persistants — exerçaient tous une pression sur le montant que les consommateurs paient à l’épicerie.

Dans une note, l’économiste Karyne Charbonneau, de la Banque CIBC, a rappelé que même si les prix des aliments continuaient d’augmenter à une rapidité historique, ceux-ci n’étaient pas la principale préoccupation de la Banque du Canada, qui accorde une plus grande attention à l’inflation de base, qui exclut les aliments et l’énergie.

Les dernières données sur l’inflation sont dévoilées alors que certaines chaînes d’épiceries canadiennes ont commencé à se faire entendre au sujet de leurs prix.

Lundi, les Compagnies Loblaw ont annoncé qu’elles gèleraient les prix de tous les produits de leur marque «Sans nom» jusqu’au 31 janvier 2023. Certains critiques ont averti que l’entreprise pourrait chercher à récupérer ses pertes de bénéfices ailleurs.

Entre-temps, Metro a indiqué mardi qu’elle maintiendrait les prix des aliments stables pour la saison des Fêtes, comme elle dit avoir l’habitude de le faire, et qu’elle n’accepterait pas d’augmentations de coûts de la part de ses fournisseurs pendant cette période.

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