Le 10 octobre, vous avez lancé l’agence de talents Valides en collaboration avec la maison de gérance Hainault. Quelle est l’intention derrière celle-ci ?
En regardant la nouvelle génération, on remarque que ce qu’ils suivent sur les réseaux sociaux, ce sont des individus. J’ai grandi à l’ère où le matin, j’ouvrais la porte pour ramasser mon journal « La Presse » et où j’écoutais Radio-Canada et Télé-Québec. Mes phares médiatiques, c’étaient les marques. Ensuite, il y avait les individus. Ces dernières années, il y a un « switch ». Les jeunes consomment des individus. Les marques médias, on est sur le siège arrière.
Depuis quelques années, je réfléchis à l’avenir des médias et je crois qu’il se trouve dans l’équilibre entre la marque média et les individus. Donc, créer une agence de talents, c’est une manière d’atteindre une audience plus diversifiée, de se « plugger » sur des talents et aussi une façon de diversifier nos canaux de distribution afin de pouvoir travailler avec des marques différentes — qui ne s’associeraient pas naturellement avec Urbania.
Parmi les 15 talents de l’agence, on retrouve l’illustratrice et designer Pony ; la microbiologiste Chloé Savard, alias Tardy Babe sur les réseaux sociaux ; le photographe documentaire Drowster et le chroniqueur Olivier Niquet.
Le terme « influenceurs » est devenu galvaudé ces dernières années, notamment avec l’affaire Sunwing. Nous, on cherche des créateurs de contenu qui veulent le bien de la société et faire avancer les choses. On les appelle nos créateurs de contenus intelligents. C’est notre ligne éditoriale. C’est le sceau de qualité qu’on veut avoir sur notre agence.
À SUIVRE: Le gros défi actuel, pour les médias, c’est la réaction de Meta à l’égard du projet de loi C-18. Depuis un bon moment déjà, vous essayez de vous dissocier des réseaux sociaux, notamment par l’entremise de votre Micromag. Quelle a été la réflexion derrière cette décision en quelque sorte visionnaire ?