Le bonheur est-il en région ?

Publié le 25/01/2011 à 13:29, mis à jour le 25/01/2011 à 13:29

Le bonheur est-il en région ?

Publié le 25/01/2011 à 13:29, mis à jour le 25/01/2011 à 13:29

Par Olivier Schmouker

La Gaspésie gagne en popularité, une première en 10 ans. Photo : DR.

Au Québec, 213 500 personnes ont déménagé dans une autre région de la province en l’espace d’une année (entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010). Cela représente près de 3% de la population québécoise, selon l’Institut de la statistique du Québec.

C’est ainsi que Montréal a perdu d’un coup 1,3% de sa population, soit 23 600 personnes. Les régions voisines en ont directement bénéficié : c’est dans celles-ci que l’on trouve les taux nets les plus élevés, à savoir les Laurentides (0,95%, +5 100), Lanaudière (0,94%, +4 300), Laval (0,79%, +3 000) et la Montérégie (0,46%, +6 500).

La Gaspésie ne se vide plus !

Mais surtout, la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine a attiré plus de personnes qu’elle en a perdues en 2009-2010, une première pour cette région en plus de dix ans (0,15%, +146). La situation des autres régions éloignées est également encourageante, puisque les soldes migratoires interrégionaux de la Côte-Nord, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Nord-du-Québec sont les moins négatifs enregistrés au cours des dix dernières années, et celui du Bas-Saint-Laurent est le meilleur en six ans. Enfin, le solde migratoire de l’Abitibi-Témiscamingue s’est grosso modo maintenu au même niveau depuis trois ans.

Ce sont les jeunes adultes – tant les hommes que les femmes – qui ont été les plus nombreux à effectuer une migration interrégionale. Leur mobilité est généralement associée à la poursuite d’études postsecondaires, à l’entrée dans le marché du travail et à la formation d’une famille. Quelques 30 000 personnes de 20-24 ans et 31 700 de 25-29 ans ont ainsi changé de région, soit respectivement 6,5 et 6,3% de la population totale de ces deux groupes d'âge. C’est bien simple, 3 déménagements de région sur 10 sont attribuables aux Québécois dans la vingtaine.

En ce qui concerne Montréal, ce sont surtout les 25-44 ans et les 0-14 ans qui partent de la métropole pour aller en banlieue voisine. «Cela met en évidence les déplacements vers la banlieue des jeunes familles et des personnes en âge d’avoir des enfants», indique Jean-François Lachance, l’auteur de l’étude. À noter toutefois que Laval se distingue des autres banlieues, car elle connaît des gains chez les 15-24 ans et de très faibles pertes chez les 45-64 ans.

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