À surveiller: Canadien Pacifique, Cargojet et Rogers Communications

Publié le 29/07/2022 à 09:30

À surveiller: Canadien Pacifique, Cargojet et Rogers Communications

Publié le 29/07/2022 à 09:30

Par Denis Lalonde

Rogers Communications (RCI.B, 60,16 $): une base solide qui vient apaiser les craintes des effets de la panne majeure

Le géant canadien des télécommunications Rogers a dévoilé, au second trimestre, des revenus et un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) respectivement 2% et 3% au-dessus du consensus des analystes.

«L’entreprise voit de solides bases dans le marché actuel, avec la téléphonie mobile qui mène le bal grâce à une remontée des frais d’itinérance, à une reprise de l’immigration et à la réouverture des boutiques physiques», rapporte l’analyste Stephanie Price, de Marchés des capitaux CIBC.

Cette dernière rappelle que la panne majeure du 8 juillet aura un impact négatif de 150 millions de dollars sur les résultats financiers du troisième trimestre de Rogers, ce qui n’a pas empêché la direction de la société de réitérer ses objectifs pour l’ensemble de l’exercice 2022.

«Nous continuons de voir le titre de Rogers comme étant attrayant, puisqu’il se négocie à un escompte de 80 points de base par rapport aux deux autres titres du “Big 3’ (BCE et Telus, NDLR)», dit-elle, ajoutant qu’une éventuelle conclusion de l’acquisition de Shaw Communications recèlerait un potentiel de croissance pour l’entreprise.

Rogers a dévoilé des revenus de 3,87 milliards de dollars (G$) au second trimestre, alors que les analystes anticipaient en moyenne une performance de 3,8 G$. Le BAIIA s’est établi à 1,59 G$, alors que les attentes étaient de 1,54 G$, alors que la marge brute a atteint 41,2%, 60 points de pourcentage au-dessus des attentes.

Le bénéfice par action ajusté de 0,86 $ a aussi dépassé les attentes de 0,84 $.

L’entreprise soutient que les résultats meilleurs que prévu sont surtout attribuables à la bonne performance de ses divisions Rogers sans-fil et Rogers sports et médias.

Du côté de la téléphonie mobile, le revenu mensuel moyen par utilisateur, un chiffre clé dans l’industrie, a atteint 58,83 $, en hausse de 6% sur un an, et 2% au-dessus de la cible de Stephanie Price.

«Même si nous anticipons des désabonnements supplémentaires après la panne du 8 juillet, Rogers devrait bénéficier d’une rentrée scolaire très occupée dès le début du mois d’août, avec une hausse des arrivées d’étudiants étrangers», dit-elle.

Peu de détails ont été fournis quant à l’acquisition de Shaw, sinon que la date limite pour conclure la transaction a été repoussée au 31 décembre.

Stephanie Price conserve sa recommandation de «surperformance» sur le titre de Rogers, et son cours cible sur 12 à 18 mois de 77 $.

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