Malheur aux «petits bosses»!

Publié le 17/10/2011 à 09:23, mis à jour le 20/10/2011 à 13:49

Malheur aux «petits bosses»!

Publié le 17/10/2011 à 09:23, mis à jour le 20/10/2011 à 13:49

Le chercheur s’est alors livré à de savants calculs économétriques pour vérifier, tout d’abord, qu’il existe bien ce qu’on appelle «une situation d’équilibre», soit une possibilité pour les deux joueurs de n’être pas perdants. De fait, celle-ci correspond au statu-quo, quand aucun des deux n’agresse l’autre. C’est ce qu’on peut appeler «l’équilibre de la terreur» : chacun sait que l’autre peut lui faire terriblement mal, alors il préfère s’abstenir de déclencher sa colère.

Puis, il a regardé de plus près les conditions requises pour atteindre cet équilibre de la terreur. Et il en est arrivé à la conclusion qu’il fallait que les stratégies adoptées soient des optima de Pareto.

Des optima de Pareto? Un mini-cours d’économie va vous permettre de saisir de quoi il s’agit… Un optimum de Pareto – du nom de l’économiste italien Vilfredo Pareto – est l'état d’un groupe de personnes dans lequel on ne peut pas améliorer le bien-être d’un individu sans détériorer celui d’un autre. Un exemple… Si le chef du groupe détient toutes les richesses de celui-ci et les autres rien, on a atteint un optimum de Pareto, car le moindre transfert d’argent réduirait le bien-être d’au moins un individu, en l’occurrence le chef. Imaginons que de l’argent frais rentre au sein du groupe, dès lors il faudrait que celui-ci revienne au seul chef pour préserver l’optimum de Pareto.

On le voit bien, l’optimum de Pareto n’a rien à voir avec la notion d’équité, mais plutôt avec celle d’efficacité. Un optimum de Pareto est, en effet, une approche minimale de mesure de l'efficacité, qui permet, dans certains cas, de donner une indication sur la direction générale de mesures à prendre, ou encore d'éviter de grossières erreurs de décision.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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