Un ingénieur humanitaire

Publié le 15/11/2008 à 00:00

Un ingénieur humanitaire

Publié le 15/11/2008 à 00:00

Mettre le génie au service des plus démunis. C'est la voie qu'a choisie Martin LeBrasseur. Cet été, le jeune ingénieur de la construction n'a pas hésité une seconde à quitter son emploi chez Laboratoire A.B.S., une firme de consultation en géotechnique et environnement, pour travailler bénévolement dans l'une des régions les plus démunies du Guatemala. Sa mission ? Permettre à des centaines d'écoliers d'avoir accès à des toilettes.

" Ce qui m'a toujours motivé, c'est de travailler sur des projets qui permettent d'améliorer le sort des gens qui en ont le plus besoin ", indique le jeune homme.

Un besoin criant

Si concevoir des installations sanitaires fait partie de son quotidien au Québec, cela fait toute une différence dans ce pays. Dans ce pays d'Amérique du Sud, l'insalubrité des latrines entraîne des problèmes d'hygiène et peut contaminer l'eau potable.

Assumer ses décisions

Parrainé par l'organisme Ingénieurs sans frontières Québec, Martin LeBrasseur a sillonné la région avec un organisme communautaire et visité 11 écoles pour connaître leurs besoins. Dans bien des cas, la situation était grave.

Pendant son séjour, l'ingénieur s'est attaqué, entre autres, à l'installation de fosses septiques et de toilettes dans deux écoles, dont une où 400 écoliers se partageaient des toilettes sèches. Même s'il était encadré, à distance, par un ingénieur d'exprérience, Martin LeBrasseur a dû mettre à profit son système D. " Quand tu es seul sur le chantier, tu n'as pas le choix de prendre des décisions et de les assumer, en suivant les normes, bien sûr. Il faut savoir être audacieux et se débrouiller. " Il a également géré les matériaux et la main-d'oeuvre, en collaboration avec un contremaître guatémaltèque.

De plus, il devait composer avec une équipe constituée de pères de famille, prêts à pousser à la roue. " On sentait une réelle volonté de la population. Chaque jour, sur le chantier, on pouvait compter sur six ou sept personnes de la communauté pour nous aider, se rappelle-t-il. Cela m'a permis de leur expliquer l'importance d'un tel projet. Bien plus que l'argent investi ou l'expertise qu'on apporte, c'est ce qui fait la différence entre le projet qui fonctionne à long terme et celui qui ne fonctionne pas. "

Une expérience qu'il juge extrêmement enrichissante, du point de vue tant personnel que professionnel. Si bien que, depuis son retour, Martin LeBrasseur, qui est retourné travailler à contrat chez Laboratoire A.B.S., rêve du moment où il pourra faire à nouveau ses valises. " Mais ce n'est pas si simple de vivre sans salaire pendant plusieurs semaines. Et il faut un employeur qui soit prêt à me laisser partir ! "

dossiers@transcontinental.ca

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