(Photo: 123RF)
EXPERT INVITÉ. En mars 2022, je publiais une chronique intitulée «La fin de la mondialisation». Je m’y posais la question suivante: le modèle de mondialisation, tel qu’on le connaît, arrive-t-il à la fin de sa vie? Avec la pandémie dans le rétroviseur, on se réveillait avec un portrait géopolitique et économique bien différent.
Après plus d’un demi-siècle d’ouverture de frontières et d’échanges internationaux, nous n’avons eu d’autres choix que de nous replier sur nous-mêmes pour répondre à l’urgence de la situation.
Nous avons alors rapidement pris conscience de la fragilité du modèle en place, surtout pour les PME qui n’avaient pas les mêmes moyens que les grandes entreprises et les multinationales pour faire face à cette crise.
Après les problèmes sanitaires, d’approvisionnements, de transport et de logistique que nous avons subis, nous croyions, enfin, le pire derrière nous. Malheureusement, l’instabilité géopolitique a exposé, une fois de plus cette fragilité qui ajoute une couche de complexité dans la gestion quotidienne des PME.
La mondialisation a donné l’opportunité aux PME d’ouvrir des marchés en dehors des frontières de leurs pays d’origine, d’avoir de meilleurs coûts de production et donc d’être plus compétitives, grâce aux fournisseurs et partenaires internationaux.
L’ouverture sur le monde a permis aux PME de diversifier leurs risques (en développant leurs opérations et leurs ventes à l’international), mais aussi d’accéder à un bassin beaucoup plus large d’employés qualifiés, grâce au recrutement international.
Cependant, la mondialisation a aussi imposé d’importants défis, en multipliant entre autres la concurrence, ouvrant ainsi les marchés aux compétiteurs internationaux.
De plus, opérer à l’échelle mondiale peut amener son lot de complexités avec l’interprétation des différentes réglementations et normes, ou l’ajout de coûts importants de démarchage.
Il ne faut pas non plus oublier la dépendance à l’égard des chaînes d’approvisionnement mondiales, dont la plupart des PME souffrent.
Aujourd’hui, de nombreuses PME s’approvisionnent un peu partout sur la planète, se rendant ainsi plus vulnérables aux perturbations liées aux différents conflits mondiaux.
Aux premières loges de ces crises, les PME sortent de cette expérience en remettant bien des choses en question.
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