Le Canada nourrira de plus en plus la planète

Publié le 09/03/2023 à 09:03

Le Canada nourrira de plus en plus la planète

Publié le 09/03/2023 à 09:03

En 2022, le Canada était le 5e exportateur mondial de produits alimentaires, primaires et transformés après l’Europe, les États-Unis, la Chine et le Brésil, selon l’Alliance canadienne du commerce agroalimentaire (ACCA). (Photo: 123RF)

BLOGUE INVITÉ. Avec les changements climatiques, nos saisons s’allongent déjà. La production alimentaire au Québec, comme au Canada, pourra en tirer profit. Voici pourquoi et comment.

Il faut d’abord aborder les enjeux environnementaux et de développement durable de front pour comprendre et prévenir les impacts sur notre production alimentaire.

Le Canada doit maintenir sa position en tant qu’un des plus grands producteurs mondiaux de produits et intrants agricoles. En 2022, le Canada était le 5e exportateur mondial de produits alimentaires, primaires et transformés, selon l’Alliance canadienne du commerce agroalimentaire (ACCA).

Les quatre premiers sont l’Europe, les États-Unis, la Chine et le Brésil.

Le Canada sera appelé à jouer un rôle encore plus important dans l'approvisionnement alimentaire de la planète alors que la population mondiale devrait atteindre plus de 10 milliards d’individus d'ici 2050, selon l’Organisation des Nations unies.

Les pays du monde entier se tourneront possiblement vers nous pour se nourrir.

 

Le rôle du Canada sur l'échiquier mondial

Pour être en mesure de répondre à cette immense responsabilité, nous devrons être très créatifs et innovants, en plus de trouver de nouvelles façons de faire pour protéger l'environnement, source de nos aliments.

L'innovation sera la clé de l'augmentation de la production et de la transformation des aliments au Canada.

Nous devons travailler avec des experts.

Nous devons être à l'avant-garde de tout ce qui s'en vient.

Nous devons avoir une vision commune.

Le travail en silo doit disparaître. Nous devons encourager chaque acteur du secteur agricole et agroalimentaire du Canada à se rassembler autour d’une même table pour développer une vision commune dans le meilleur intérêt de notre approvisionnement alimentaire.

Ensuite, nous devons investir massivement dans de nouvelles technologies et des processus innovants dans un esprit de développement durable. Avec une telle vision partagée, nous nous assurerons de conserver notre rôle de leader à long terme pour approvisionner et nourrir le monde.

Nos gouvernements encouragent le développement de visions partagées grâce à des politiques alimentaires, notamment au Québec où des représentants de toute la chaîne alimentaire se mobilisent et échangent sur des intérêts communs.

Ce travail conjoint au niveau national est plus difficile vu la complexité de la chaîne alimentaire.

 

Innover, automatiser, mécaniser, robotiser

La pénurie de main-d'œuvre qui perdurera pour au moins les dix prochaines années, selon les experts. Aussi, l’innovation, l’automatisation, la mécanisation et la robotisation sont les clés pour produire plus, pour produire mieux et être plus efficient.

Dans une industrie agroalimentaire prospère, les intrants sont évidemment à la base de la chaîne de production.

Afin de simplement devenir plus efficaces, nous devons améliorer la productivité des terres.

Comment? En améliorant la génétique des semences, en adoptant des pratiques culturales perfectibles (comme systématiser la rotation des cultures) et en mettant moins de fertilisants et de pesticides sur les sols.

Vous devinez que cela représente des investissements majeurs qui ne peuvent être le lot des seuls gouvernements.

Il faut garder nos entreprises alimentaires sous propriété québécoise et canadienne.

En diversifiant les sources d’investissements privés et publics, nous solidifierons nos entreprises d’ici et les doterons des meilleures infrastructures qui leur permettront d’augmenter la productivité.

 

Un esprit de durabilité

Investir dans les sols, c'est investir dans la biodiversité.

Investir dans les entreprises locales, c'est s'assurer de son autonomie alimentaire.

Investir dans l'agroalimentaire, c'est poser un geste pour nourrir le monde, c'est partager une passion tout en répondant à un besoin fondamental pour tout être humain.

Investir dans l'agroalimentaire, c’est réellement faire une différence pour l'avenir.

Le secteur des aliments et des boissons verra de nombreux changements passionnants avec de grandes innovations dans la production agricole, l’amélioration de l’offre alimentaire, les emballages et même la façon dont nous achetons les aliments.

Et toutes ces innovations doivent être faites dans un esprit de durabilité pour répondre aux besoins pressants de toute une planète.

 

 

À propos de ce blogue

La face cachée de votre assiette est le blogue de Sylvie Cloutier, présidente-directrice générale du Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ) depuis 2010. Nommée Leader d’influence par le Réseau des Femmes d’affaires du Québec, Sylvie a récemment obtenu la certification GCB.D (ESG Global Competent Boards Designation). Sylvie Cloutier est une incontournable du secteur bioalimentaire au Québec. Elle participe activement à l’élaboration de plusieurs décisions gouvernementales et réglementaires qui touchent le secteur alimentaire québécois. Reconnue pour son dynamisme et son leadership, Sylvie assure la représentation, la promotion et la défense des intérêts de l’industrie de la transformation alimentaire du Québec. Sylvie est co-présidente du Conseil consultatif de la politique alimentaire du Canada, co-fondatrice de Aliments et boissons Canada, et siège sur plusieurs conseils d’administration dont ceux Moisson Montréal, de Banques alimentaires Canada, de Financement agricole Canada et de l'Institut canadien des politiques agroalimentaires. Elle s’implique également auprès du comité de financement de La Tablée des Chefs.

Sylvie Cloutier

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