Mooney: Le danger du contrôle de ses émotions

Publié le 09/04/2013 à 20:59, mis à jour le 10/04/2013 à 08:46

Mooney: Le danger du contrôle de ses émotions

Publié le 09/04/2013 à 20:59, mis à jour le 10/04/2013 à 08:46

Photo:Bloomberg

BLOGUE. Le monde des émotions est fascinant, fondamental et mal compris aussi. Par exemple, on dira souvent qu’il ne faut pas se laisser diriger par ses émotions, ni contrôler par elles. On dira de plus que le succès en Bourse passe par la rationalité, qu’on oppose presque systématiquement aux émotions.

Le problème c’est que les émotions font partie de la nature humaine et qu’elles ont un rôle à jouer. Le dénie de cet aspect est dangereux. C’est ce qui me fait dire que mettre un cadenas sur ses émotions est une erreur.

L’investisseur, durant sa carrière, vivra toute une gamme d’émotions, les deux plus importantes étant la peur et l’avidité. Le plus souvent, il aura peur lorsque le contexte boursier s’envenimera et il sera frappé par l’avidité après plusieurs bonnes années, lorsque l’euphorie fera son apparition.

Si je vous dis qu’il faut contrôler ces émotions pour réussir, je ne vous aide pas beaucoup. Au mieux, vous tenterez de vous mettre un lasso pour essayer de ne plus ressentir ces émotions. C’est peine perdue.

Le résultat concret, c’est que vous vous ferez croire que vous ne les ressentez pas et insidieusement, elles vous feront faire des stupidités.. Or, se faire croire qu’on n’a pas peur lorsque la Bourse s’écroule, c’est se raconter des histoires. La peur est une réaction automatique, instinctive, inscrite dans notre nature par l’évolution.

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