Mieux décider grâce aux outils géomatiques

Publié le 03/10/2009 à 00:00

Mieux décider grâce aux outils géomatiques

Publié le 03/10/2009 à 00:00

Par Marc Gosselin

La géomatique aide des entreprises à décider. Voici deux exemples concrets.

Mieux desservir les clients

Chef de service de la livraison du centre de distribution de Montréal (CDM) et du centre de distribution spécialisé de la Société des alcools du Québec (SAQ), Simon Hendricks supervise une flotte de 28 tracteurs, 155 remorques et une vingtaine de camions porteurs.

Depuis 2001, tous les véhicules de livraison de la SAQ sont équipés d'ordinateurs de bord, qui communiquent notamment leur position. "Dans les premières années, nous avions recours à la technologie GPS pour identifier la position de nos véhicule. Mais depuis 2006, nous avons choisi le GPRS [General Packet Radio System] qui donne une meilleure couverture du territoire, notamment en zone urbaine en raison de l'omniprésence du béton, et dans les zones éloignées", note M. Hendricks.

Si une succursale ou un client - restaurant, hôtel - appelle et dit qu'il attendait sa livraison pour 11 heures, le centre vérifie la position du livreur pour réviser l'heure d'arrivée.

Les données enregistrées quotidiennement dans les ordinateurs de bord - consommation d'essence, temps de livraison, feuille de route du camionneur, etc. - sont transférées dans une base de données.

"Nous pouvons produire des rapports individuels de ce système, par exemple pour analyser le comportement d'un chauffeur : freine-t-il trop souvent lorsqu'il roule à grande vitesse, laisse-t-il le moteur tourner plus de cinq minutes lorsque le camion est immobilisé ? Sur une base collective, il est possible d'extraire des rapports sur la performance de notre flotte de camions", ajoute-t-il.

L'objectif du chef de service est de maximiser l'efficience de sa flotte.

Mieux planifier le développement éolien

Le consultant Pesca Environnement, situé à Carleton-sur-Mer et spécialiste des énergies renouvelables, compte sur un service de géomatique qui l'appuie dans ses projets. "C'est un outil incontournable d'aide à la décision dans les sciences de l'environnement", résume Marjolaine Castonguay, pdg de l'entreprise

Prenons par exemple le secteur de l'énergie éolienne. D'ici 2015, le gouvernement du Québec veut qu'Hydro-Québec intègre 4 000 mégawatts d'énergie éolienne dans son portefeuille énergétique. Résultat : plusieurs projets sont à l'étude présentement aux quatre coins du Québec.

"De concert avec les partenaires privés, nous utilisons des applications géomatiques d'abord pour déterminer les endroits où nous pourrons ériger les éoliennes. L'accessibilité des sites, le potentiel éolien et la possibilité de se raccorder au réseau d'Hydro-Québec influencent les scénarios retenus. Par la suite, ces applications servent à analyser les milieux sélectionnés, par exemple en matière d'utilisation humaine du territoire", explique la femme d'affaires.

Comme c'est le cas pour l'ensemble des projets gérés par Pesca Environnement, les applications géomatiques ne font pas foi de tout. Dans le cas de projets d'éoliennes, le consultant tiendra compte des entrevues menées avec les citoyens concernés par la construction de ces grandes tours.

Pesca présentera ensuite des simulations visuelles en deux dimensions lors d'audiences publiques. "Ce sont des photos du territoire où sont intégrées les éoliennes, question de donner une perspective à la population", dit-elle.

Les promoteurs pourraient également recourir à la technologie 3D pour présenter leurs projets, mais Marjolaine Castonguay soutient qu'ils ont avantage à investir ces sommes dans des mesures d'atténuation du bruit.

"On parle d'une facture qui dépasse les 100 000 $. Techniquement, nous pouvons le faire, mais j'estime que c'est très coûteux et qu'on n'a pas besoin de se rendre jusque-là pour expliquer un projet."

> dossiers@transcontinental.ca

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