Jean-Guy Desjardins, de Fiera, optimiste envers la Bourse canadienne et le huard

Publié le 11/02/2012 à 00:00

Jean-Guy Desjardins, de Fiera, optimiste envers la Bourse canadienne et le huard

Publié le 11/02/2012 à 00:00

Jean-Guy Desjardins, président de Fiera Sceptre, un des plus importants gestionnaires de fonds au Québec, a bon espoir que les risques qui minent la confiance des investisseurs se dissipent au cours de la prochaine année. C'est l'essentiel des perspectives qu'il a présentées lors d'un événement organisé par les CFA de Québec le 1er février.

Le chef des opérations de Fiera Sceptre mise sur un scénario d'expansion pour orienter sa stratégie d'investissements au cours des cinq prochaines années. Dans un portefeuille type, il propose de surpondérer les actions canadiennes par rapport aux actions internationales et américaines. Voici des extraits de sa conférence et d'une rare entrevue accordée à Les Affaires.

Un contexte plus favorable pour la Bourse

«Afin que les investisseurs accordent une valorisation plus élevée aux actions, il faut un contexte qui ne semble pas trop risqué sur une période de deux à quatre ans. Ce contexte plus prévisible n'est pas au rendez-vous pas après huit ans de croissance mondiale à un rythme très fort et alors que des déséquilibres majeurs ont fait surface : notamment la chute du marché immobilier et la crise financière aux États-Unis. Cependant, on mise sur un scénario d'expansion, car nous pensons que les incertitudes seront disparues en 2013, après une période de nettoyage et de rééquilibrage. Et on aura une meilleure visibilité sur les perspectives économiques en 2013-2015.»

Europe

«L'automne prochain, on n'en parlera pratiquement plus. Nous sommes optimistes, parce que le coeur du casse-tête européen a été réglé. Il reste à signer de façon formelle, en mars, le pacte fiscal. C'est le noeud de la démarche, qui définit comment la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international interviendront de manière plus musclée. Le pacte fiscal était un préalable, car la Communauté économique européenne devait reprendre le contrôle de la fiscalité et de la gestion des budgets des pays membres. Des fonds ont été mis en place pour aider la recapitalisation des banques et créer un coussin financier susceptible de nourrir la confiance des investisseurs.»

Chine

«Nous nous rallions au point de vue selon lequel l'atterrissage de la Chine se fera en douceur et que le pays reprendra le contrôle de la pression inflationniste. Depuis le début de l'automne, l'inflation se situe à environ 4 %. Un atterrissage rapide aurait entraîné une baisse du prix des matières premières à l'échelle mondiale et aurait eu un impact important sur l'économie.»

États-Unis

«Il y a consensus sur une croissance de 2 % aux États-Unis. La réduction de la taxe sur les salaires a été prolongée de deux mois et, courageusement, on pose l'hypothèse qu'elle le sera encore de deux à quatre mois. Dans ce cas, la croissance économique pourrait atteindre 2,5 % en 2012. Peu importe que les démocrates ou les républicains soient élus, il faudra redresser le déficit budgétaire en augmentant les impôts. La ponction fiscale sera plus que compensée par une politique monétaire hyper stimulante.»

Canada

«Nous prévoyons une hausse de 8 à 10 % du dollar canadien, en raison de la stabilité ou de la montée du prix du pétrole et du gaz naturel. La Banque du Canada haussera le taux directeur vers la fin de 2012, alors qu'aux États-Unis, il restera stable. Cela aura un effet favorable sur le huard et la Bourse canadienne.»

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