Éducation financière: Apprendre grâce à la transparence

Publié le 01/04/2013 à 16:30, mis à jour le 12/11/2013 à 16:31

Éducation financière: Apprendre grâce à la transparence

Publié le 01/04/2013 à 16:30, mis à jour le 12/11/2013 à 16:31

Par Marie-Claude Morin

Chez les Perrault-Gosselin, ça bouge ! Ariane, 10 ans, nage au moins trois fois par semaine et joue à la balle molle. Maxime, 8 ans, brille au football et au soccer. Quant à Fanny, 18 mois, à voir la façon dont elle se promène dans la maison, elle compte bien être de la partie !


Avec trois enfants aussi énergiques, les demandes fusent. Pourtant, quand leur mère Dominique évoque les mois où la famille peinait à joindre les deux bouts l'an dernier, Ariane et Maxime en parlent très sereinement. Ils étaient conscients que maman n'avait plus de revenus une fois son congé parental terminé, puisqu'elle avait quitté son emploi. «Nous ne nous sommes pas censurés dans ce que nous disions aux enfants. Tout ce que nous voulions, c'était que ça ne les touche pas trop.»


Selon François Morency, conseiller financier chez AVISO, parler ouvertement d'argent aux enfants est la meilleure approche. «Les gens évitent de le faire parce que ça les amène dans des zones d'émotions. Or, nos enfants doivent apprendre aussi cet aspect de la vie.»


De fait, maintenant qu'elle a recommencé à travailler et qu'elle peut prendre un certain recul, Dominique juge que les enfants ont compris beaucoup de choses durant cette période plus difficile financièrement.


Comme son mari Marc et elle disaient clairement qu'ils devaient se concentrer sur l'essentiel, Ariane et Maxime ont appris à faire la différence entre les besoins et les désirs. Ils distinguent maintenant la «bonne» épicerie de «l'extra», en plus d'être passés maîtres dans la reconnaissance des rabais. Ils ne perdent plus de temps à réclamer des bottes à 100 dollars, et savent que les sacs d'école, les boîtes à lunch et les crayons de l'année précédente sont encore très bons à la rentrée.


Ils ont appris à établir des priorités. Puisque le sport occupe une place centrale chez les Perreault-Gosselin, la famille a choisi de maintenir les activités d'Ariane et de Maxime, et de profiter des musées et de la piscine municipale pendant les vacances. Même raisonnement l'hiver : plutôt que d'acheter de l'équipement neuf, ils préfèrent dévaler régulièrement les pentes. En plus, ils optent souvent, comme le précise Maxime, pour le ski de soirée. «Ça coûte moins cher et on peut y aller plus souvent !»


Ariane et Maxime gèrent de plus en plus d'achats, ce qui les aide à comprendre la valeur de l'argent. Engager progressivement les jeunes dans des expériences économiques est une excellente idée aux yeux de Camille Beaudoin, responsable des programmes de sensibilisation à l'AMF. «Comme les parents, les enfants apprennent de leurs expériences.»
Chez les Perreault-Gosselin, le bal est lancé, mais l'adolescence amènera d'autres défis ! Et celui des parents sera d'outiller financièrement Ariane, Maxime et Fanny, tout en leur faisant comprendre que «l'argent, ce n'est pas le plus important.»

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