Véhicules Nemo poursuivie pour fraude

Publié le 08/12/2010 à 11:58, mis à jour le 08/12/2010 à 15:05

Véhicules Nemo poursuivie pour fraude

Publié le 08/12/2010 à 11:58, mis à jour le 08/12/2010 à 15:05

Par Olivier Schmouker

Les mini-pick-ups de Nemo fonctionnent à l'électricité. Photo : Nemo.

Après avoir gelé ses actifs en juin dernier, l’Autorité des marchés financiers (AMF) vient d’intenter des poursuites pénales contre Véhicules Nemo et trois de ses dirigeants. Elle réclame un montant total d’amendes de 3,2 millions de dollars.

Ainsi, Jacques Rancourt, qui a notamment occupé les postes de président, d'administrateur, de directeur général puis de chef des opérations de Nemo, est visé par 104 chefs d'accusation, en vertu desquels l'Autorité entend réclamer des amendes qui totalisent 1,5 million de dollars.

L'Autorité lui reproche d'avoir aidé Nemo à procéder à des placements illégaux et d'avoir illégalement exercé la profession de courtier en valeurs et ce, à 49 reprises. L'Autorité lui reproche également d'avoir, à quatre reprises, mentionné à certains investisseurs que le titre de Véhicules Nemo serait coté en Bourse.

De son côté, Véhicules Nemo, constituée en 2000 et spécialisée dans la production de camionnettes électriques, fait face à 109 chefs d'accusation et à des amendes qui se chiffrent à 1,1 million de dollars. L'Autorité lui reproche d'avoir, à 53 reprises, procédé à des placements illégaux et illégalement exercé la profession de courtier en valeurs.

Quant à Guylain Pelletier, actuel président de Véhicules Nemo qui a également occupé les postes d'administrateur et secrétaire, il est visé par 35 chefs d'accusation en vertu desquels l'Autorité entend réclamer des amendes totalisant 530 000 dollars. Il lui est reproché d'avoir aidé, à 34 reprises, la société à procéder à des placements illégaux.

Enfin, Michel Noreau, administrateur de la société Véhicules Nemo, fait face à 12 chefs d'accusation en vertu desquels l'Autorité entend réclamer des amendes totalisant 64 000 dollars.

L'enquête de l'Autorité révèle que 167 investisseurs auraient injecté quelque 4,1 millions de dollars dans Nemo au fil des années. Le 17 juin dernier, celle-ci était intervenue avant que Nemo ne soit vendue à une petite firme new-yorkaise, Alternative Green Technologies, dont les actifs n’atteignaient même pas les 7 000 dollars américains.

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