Le chômage a reculé et se situe près de son plus faible niveau en 50 ans, alors que 152 000 Américains sont entrés sur le marché du travail. Le nombre de chômeurs a diminué de 116 000. (Photo: La Presse Canadienne)
Washington — Le marché du travail américain s’est refroidi au cours de l’été, mais il est encore assez fort pour défier les prédictions voulant que les taux d’intérêt plus élevés puissent faire basculer les États−Unis en récession.
Les employeurs américains ont créé 187 000 emplois le mois dernier, moins que prévu. Mais le taux de chômage a reculé à 3,5%, signe que le marché du travail reste résilient.
L’embauche a augmenté par rapport aux 185 000 nouveaux emplois de juin, un chiffre que le département du Travail a révisé à la baisse par rapport aux 209 000 emplois initialement signalés. Les économistes s’attendaient à voir 200 000 nouveaux emplois en juillet.
Pourtant, les embauches du mois dernier ont été solides, étant donné que la Réserve fédérale a relevé son taux d’intérêt de référence à 11 reprises depuis mars 2022. Et les combattants de l’inflation de la Fed accueilleront favorablement la nouvelle voulant que davantage d’Américains soient entrés sur le marché du travail le mois dernier, atténuant la pression sur les employeurs pour qu’ils augmentent les salaires dans l’espoir d’attirer et de garder le personnel.
«C’est un bon rapport solide», a estimé Julia Pollak, économiste en chef du site web d’emplois ZipRecruiter. «Les pires craintes que les gens avaient d’un ralentissement douloureux, d’une perte d’emplois, de périodes de chômage plus longues, toutes ces choses — elles ne se réalisent pas.»
Le chômage a reculé et se situe près de son plus faible niveau en 50 ans, alors que 152 000 Américains sont entrés sur le marché du travail. Le nombre de chômeurs a diminué de 116 000.
Malgré l’afflux de travailleurs, les salaires horaires moyens ont augmenté de 0,4% par rapport à juin et de 4,4% par rapport à juillet 2022 — des chiffres plus élevés que prévu et susceptibles d’inquiéter la Fed.
Le département du Travail a révisé à la baisse les chiffres de la masse salariale pour mai et juin, réduisant de 49 000 le nombre d’emplois créés au cours de ces mois. Avec ces révisions, juin et juillet ont été «les deux gains mensuels les plus faibles en deux ans et demi», a souligné Paul Ashworth, économiste en chef pour l’Amérique du Nord chez Capital Economics.
