Le 31 décembre marquera la fin d’un accord intérimaire qui prévoit qu’Ottawa offre à Londres un quota spécial de fromages anglais pouvant être importés au Canada à faible tarif douanier. (Photo: La Presse Canadienne)
Il sera bientôt difficile de trouver des fromages anglais dans les supermarchés canadiens, alors que les deux pays tentent toujours de négocier des conditions commerciales équitables après la sortie du Royaume−Uni de l’Union européenne.
Le 31 décembre marquera la fin d’un accord intérimaire qui prévoit qu’Ottawa offre à Londres un quota spécial de fromages anglais pouvant être importés au Canada à faible tarif douanier.
Le Canada a fait cette offre dans l’espoir d’avoir déjà signé un accord permanent avec le Royaume−Uni pour remplacer l’«accord de continuité commerciale», entré en vigueur le 1er avril 2021. Cet accord maintenait en place certaines des conditions qui régissaient le commerce entre les deux pays avant le «Brexit».
Mais les négociations pour remplacer l’accord intérimaire ne sont pas terminées. Le Royaume−Uni repousse notamment les demandes d’Ottawa visant à autoriser le Canada à exporter de la viande élevée aux hormones. Londres exige par ailleurs un meilleur accès au marché canadien des produits laitiers, protégé en partie par la gestion de l’offre.
Peter Holmes, chercheur à l’Observatoire britannique de la politique commerciale, affirme que le Canada a le dessus à la table de négociations, puisque le gouvernement britannique souhaite que de nouveaux accords commerciaux convainquent les électeurs anglais que les conservateurs ont finalement bien géré le «Brexit».
M. Holmes affirme que les désaccords sur le fromage et le bœuf amènent probablement Ottawa à retarder son approbation de l’adhésion du Royaume−Uni à l’Accord de partenariat transpacifique, même si les deux pays insistent sur le fait qu’ils entretiennent de bonnes relations.
