Davos: ce qu’il faut retenir de la journée mercredi

Publié le 17/01/2024 à 18:54

Davos: ce qu’il faut retenir de la journée mercredi

Publié le 17/01/2024 à 18:54

Par AFP

Pour sa première grande sortie sur la scène internationale, le président argentin Javier Milei, autoproclamé «anarcho-capitaliste», a fait un discours virulent. (Photo: Getty Images)

Davos — Un discours virulent de Javier Milei, les ambitions d’investissements d’Emmanuel Macron ou encore des inquiétudes qui montent pour le commerce mondial: voici ce qu’il faut retenir de la journée de mercredi à Davos.

 

Milei en guerre contre le «socialisme»

Pour sa première grande sortie sur la scène internationale, le président argentin Javier Milei, autoproclamé «anarcho-capitaliste», a fait un discours virulent dans lequel il a dénoncé les «dangers» du «socialisme» et vanté un capitalisme débridé présenté comme «le seul système économique capable d’en finir avec la famine et la pauvreté».

«Ne soyez pas intimidés par des parasites qui vivent uniquement de l’État», a-t-il lancé à l’intention des entrepreneurs, qu’il a décrit comme «des héros».

«Vous pouvez compter sur l’Argentine comme votre inconditionnel allié», a-t-il encore déclaré, avant de conclure son discours par «longue vie à la liberté, merde!»

Macron plaide pour des emprunts européens

Son homologue français Emmanuel Macron a appelé les Européens à émettre à nouveau de la dette commune, comme lors de la pandémie de Covid-19, pour investir dans «de grandes priorités d’avenir», et plaidé pour une «coopération renforcée» pour approfondir l’union des marchés de capitaux.

«Il faut plus d’investissements publics européens», «peut-être en osant à nouveau des eurobonds», «sur de grandes priorités d’avenir», a déclaré le président français dans son discours à la tribune.

Il a estimé qu’il fallait «investir beaucoup plus» face aux efforts massifs des États-Unis et la Chine dans l’intelligence artificielle ou le verdissement de l’industrie.

«Chasser» la Russie du ciel: l’objectif de l’Ukraine pour 2024

L’Ukraine a affirmé viser en 2024 la maîtrise des airs aujourd’hui dominés par la Russie, prévenant que vaincre Moscou prendrait «du temps» et nécessiterait l’aide continue des Occidentaux.

«En 2024, la priorité est de chasser la Russie du ciel, car celui qui contrôle le ciel déterminera quand et comment la guerre va se finir», a dit le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba.

Par ailleurs, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a émis des doutes sur la possibilité d’aboutir à un cessez-le-feu en Ukraine, soulignant que la Russie n’avait montré aucune volonté de «négocier avec bonne foi», près de deux ans après le début de son invasion.

La visite à Davos cette semaine du président ukrainien Volodymyr Zelensky a valu au gouvernement suisse d’être ciblé par une cyberattaque visant plusieurs de ses sites web, revendiquée par le collectif de pirates prorusse NoName.

Menace géopolitique sur le commerce mondial

L’Organisation mondiale du commerce (OMC) est «moins optimiste» pour le commerce mondial cette année, a indiqué mercredi à Davos sa secrétaire générale Ngozi Okonjo-Iweala, invoquant notamment «l’aggravation des tensions géopolitiques, les perturbations qu’on voit en mer Rouge, sur le canal de Suez, le canal de Panama».

«Toute la planète» serait affectée par une perturbation des échanges qui transitent par le détroit de Taïwan en raison de son importance pour le commerce mondial, a également mis en garde mercredi le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

Une baisse des taux de la BCE «probable» à l’été, d’après Lagarde

La Banque centrale européenne (BCE) pourrait commencer à réduire ses taux d’intérêt cet été, a déclaré sa présidente Christine Lagarde, tout en prévenant que cela dépendrait des dernières données économiques.

Dans un entretien à Bloomberg Television à Davos, elle a affirmé que l’inflation était «sur la bonne voie», mais qu’il était trop tôt pour crier victoire.

L’Autorité palestinienne a besoin du «soutien» d’Israël, juge Blinken

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a appelé mercredi Israël, au nom de sa «sécurité», à aider plutôt qu’entraver l’Autorité palestinienne, qui ne peut pas fonctionner de manière efficace sans ce «soutien».

«Même l’Autorité palestinienne la plus efficace aurait beaucoup de problèmes face à une opposition active du gouvernement israélien», a-t-il ajouté.

Kerry continuera de travailler sur le climat

Le diplomate américain John Kerry, actuellement émissaire américain pour le climat, a dit mercredi à l’AFP qu’il allait continuer à travailler sur le changement climatique après sa prochaine démission.

Après son départ il soutiendra la campagne présidentielle de Joe Biden, mais sans y jouer un rôle formel, a-t-il expliqué.

 

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