"Colabor devrait avoir percé l'Ouest canadien d'ici trois ans"

Publié le 08/10/2011 à 00:00, mis à jour le 22/03/2012 à 11:31

"Colabor devrait avoir percé l'Ouest canadien d'ici trois ans"

Publié le 08/10/2011 à 00:00, mis à jour le 22/03/2012 à 11:31

Par Les Affaires

Gilles Lachance, pdg de Colabor, le principal distributeur alimentaire au Québec, était conférencier du Rendez-vous financier Les Affaires tenu le 29 septembre, à Montréal. Il a répondu aux questions de notre journaliste Dominique Beauchamp.

Les Affaires - Prendre pied dans l'Ouest canadien est en tête de vos priorités. Pourquoi est-ce si essentiel pour votre avenir ?

Gilles C. Lachance - Premièrement, nous ne sommes pas en mesure de servir des clients nationaux tels que les distributeurs institutionnels Aramark et Sodexho, par exemple, parce que nous sommes absents de l'Ouest. Deuxièmement, nos rivaux, les géants Sysco et Gordon, s'appuient sur les marges brutes élevées qu'ils dégagent dans l'Ouest pour nous faire concurrence dans l'Est. Si nous y étions, il en serait autrement. Troisièmement, il est important d'y être pour pouvoir servir notre client Cara Operations, qui exploite cinq chaînes de restaurants, à l'échéance de notre contrat actuel en 2017, car il recherche un fournisseur national.

L.A. - Comment comptez-vous y arriver ?

G.L - Nous avons participé à la mise aux enchères d'un grossiste doté d'entrepôts secs et réfrigérés, aussi fournisseur de produits biologiques. Ça aurait été une candidate idéale pour nous. Un acquéreur américain a remporté la mise. Il y a une limite à mettre un prix sur une organisation, car les synergies sont minces quand on est absent d'un marché. L'achat du fournisseur des restaurants Chalet Suisse, Harvey's et Summit, en 2007, nous a permis de percer l'Ontario. Nous procéderons de la même façon dans l'Ouest. On pourrait mettre la main sur des distributeurs de dépanneurs et de petites épiceries ou encore de produits biologiques. Il est aussi important pour nous d'avoir une équipe de direction forte sur place pour faciliter la gestion à distance.

L.A. - Outre une expansion géographique, vous visez aussi à augmenter votre part du "centre de l'assiette" pour croître. Quels sont vos projets à cet égard ?

G.L. - Nous voulons reproduire dans la viande fraîche l'acquisition récente des Pêcheries Norref Québec dans les poissons et les fruits de mer. Nous courtisons des grossistes au Québec et en Ontario qui s'approvisionnent directement auprès des abattoirs, car nous pouvons négocier un meilleur prix en nous approvisionnant directement. Il existe une poignée de ces distributeurs dans chacune de ces deux provinces. Les fruits et les légumes font aussi partie de nos projets à plus long terme, mais c'est une spécialité qui exige beaucoup de savoir-faire. L'objectif est de devenir un guichet unique pour nos clients en complétant notre offre de produits de confiserie, de produits secs, de produits de beauté et santé et d'aliments surgelés.

L.A. - Vous versez un dividende élevé par rapport au cours de votre action et une forte proportion (86 %) de vos flux de trésorerie en dividendes. Est-ce un frein à votre expansion ?

G.L. - Maintenir le bon équilibre est en effet un dilemme. Il ne faut pas oublier qu'en tant qu'ancienne coopérative, le partage des profits fait partie de notre culture. Notre dividende annuel de 1,08 $ par action est solide, étant donné la contribution encore à venir de nos dernières acquisitions. Nous n'avons aucun problème à générer les liquidités nécessaires. Nous avons aussi la marge de manoeuvre pour rester à l'affût d'occasions. Cela dit, après quatre acquisitions coup sur coup à intégrer, nous ne repartirons probablement pas la machine avant le début de 2012. D'ailleurs, nous avons racheté 2,8 millions de dollars de nos actions depuis le début du troisième trimestre, car nous trouvons leur cours aberrant.

86 % Part des flux de trésorerie générés depuis 12 mois, versés en dividendes | Source : Colabor

1,4 G$

Revenus réalisés au cours des 12 derniers mois.

11,5 %

Rendement actuel du dividende annuel de 1,08 $ par action.

Sources : Colabor

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.