Ukraine: les sanctions «majeures» ont désormais été prises, l'important est de les exécuter

Publié le 14/04/2022 à 08:47, mis à jour le 14/04/2022 à 09:42

Ukraine: les sanctions «majeures» ont désormais été prises, l'important est de les exécuter

Publié le 14/04/2022 à 08:47, mis à jour le 14/04/2022 à 09:42

«Les pays européens parlent constamment de se passer des approvisionnements russes et en faisant cela ils déstabilisent le marché et font monter les prix», a accusé le président russe Vladimir Poutine. (Photo: Getty Images)

Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l'invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 14 avril 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c'est ici.   

Washington — Les États-Unis estiment avoir désormais pris «les sanctions majeures» contre la Russie et se concentrent sur leur exécution, notamment sur la lutte contre toute tentative d'«évasion», a assuré jeudi un haut conseiller du président Joe Biden.

«Nous pensons avoir pris les sanctions majeures, mais notre attention ces prochains jours se concentrera sur l'évasion», c'est-à-dire le risque que la Russie contourne les mesures imposées par les États-Unis, a dit le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan lors d'un colloque.

«Nous aurons des annonces dans les deux prochaines semaines identifiant des cibles qui essaient de permettre cette évasion à la fois en Russie et au-delà», a-t-il déclaré.

«Bien sûr, il y a aussi la question de l'énergie en Europe et ceci est une conversation en cours» entre Occidentaux, a ajouté Jake Sullivan en référence aux achats d'hydrocarbures russes que les Européens n'ont jusqu'ici pas interrompus, et qui alimentent les caisses de Moscou.

Le conseiller à la sécurité nationale a par ailleurs assuré, à propos des richesses des oligarques russes désormais gelées en raison des sanctions, par exemple leurs yachts ou leurs actifs financiers: «notre objectif n'est pas de les rendre» à leurs propriétaires à la fin du conflit.

«Notre objectif est de les employer à meilleur escient», a-t-il déclaré, ajoutant: «Il y a des moyens que nous avons déjà, et d'autres que peut-être nous pourrions développer, et nous y réfléchissons activement».

Certains parlementaires américains ont déjà appelé à vendre ou liquider les actifs russes concernés par les sanctions, pour financer la reconstruction de l'Ukraine après la guerre.

 

Poutine veut réorienter les exportations énergétiques russes

8h39 | Moscou — Vladimir Poutine a appelé jeudi à réorienter les exportations énergétiques russes de l'Europe vers l'Asie, du fait de la crise provoquée par son offensive en Ukraine, accusant les Européens de «déstabiliser le marché» en voulant se passer d'hydrocarbures russes.

«On va partir du principe qu'à l'avenir les livraisons vers l'Ouest vont baisser», a dit le président russe lors d'une réunion gouvernementale consacrée au secteur de l'énergie dans le contexte des sanctions internationales. Il faut donc «réorienter nos exportations vers les marchés au Sud et à l'Est qui croissent rapidement», a-t-il ajouté.

«Les pays européens parlent constamment de se passer des approvisionnements russes et en faisant cela ils déstabilisent le marché et font monter les prix», a accusé le président russe.

«Les tentatives des pays occidentaux d'évincer les fournisseurs russes, de remplacer nos ressources énergétiques par des approvisionnements alternatifs, affecteront inévitablement l'ensemble de l'économie mondiale», a mis en garde Vladimir Poutine, assurant que «les conséquences d'une telle démarche peuvent devenir très douloureuses, et d'abord pour les initiateurs d'une telle politique».

Cet appel du président russe à développer de nouveaux débouchés pour les énergies fossiles russes — un «virage vers l'Asie» entamé il y a plusieurs années — survient alors que les Européens envisagent d'élargir leurs sanctions contre les hydrocarbures de Moscou en réaction à son intervention militaire en Ukraine.

Le pétrole et le gaz russes qui continuent de couler vers l'Europe — son premier marché — assurent d'importants revenus à Moscou.

M. Poutine n'a pas précisé à quels pays il pensait, mais la Chine, dont l'appétit en hydrocarbures ne cesse de grandir, est frontalière de la Russie. Pékin est cependant réputé comme un négociateur difficile et la Russie cherche à voir au-delà de ce voisin. 

Un embargo éventuel sur le gaz russe fait l'objet d'âpres discussions entre les États membres de l'UE, l'Allemagne étant l'un des principaux opposants à un arrêt immédiat de ces importations dont elle est très dépendante.

L'UE, les États-Unis et le Japon ont annoncé un embargo sur le charbon russe et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a indiqué qu'elle proposerait l'objectif d'une indépendance de l'UE envers les énergies fossiles russes d'ici à 2027.

 

Critiqué par Washington, Pékin défend ses liens avec Moscou

6h35 | Pékin — La Chine a fustigé jeudi les accusations «injustifiées» des États-Unis contre sa relation avec la Russie en pleine guerre avec l'Ukraine, affirmant que Pékin œuvrait pour la paix et se trouvait «du bon côté de l'histoire».

Proche partenaire diplomatique et économique de Moscou, le pays asiatique n'a pas condamné jusqu'à présent l'invasion russe. Il se contente d'appeler toutes les parties à la retenue et au dialogue.

Dans ce contexte, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré mercredi que la position de la Chine vis-à-vis de la Russie menaçait son «intégration» dans l'économie mondiale.

«La Chine a récemment affirmé sa relation spéciale avec la Russie. J'espère ardemment que la Chine fera quelque chose de positif de cette relation et aidera à mettre fin à cette guerre», a indiqué Mme Yellen.

Interrogé jeudi, le ministère chinois des Affaires étrangères a fait part de son mécontentement.

«Nous déployons de grands efforts pour apaiser la situation, résoudre la crise et rétablir la paix», a déclaré Zhao Lijian, un porte-parole de la diplomatie chinoise, appelant à ne pas «déformer la position» de Pékin.

«La souveraineté de l'Ukraine doit être préservée. Les préoccupations légitimes de la Russie en matière de sécurité doivent également être respectées», a-t-il répété lors d'une conférence de presse régulière.

Pékin estime comme Moscou que l'expansion de l'OTAN a contribué à déclencher la guerre en Ukraine.

La position de la Chine vis-à-vis de la Russie tranche avec celle des Occidentaux, qui ont fermement condamné l'opération militaire en Ukraine et imposé des sanctions contre l'économie et les dirigeants russes.

«Nous nous opposons aux accusations et aux soupçons injustifiés contre la Chine, sans parler des pressions ou de la coercition dont elle fait l'objet», a indiqué Zhao Lijian.

«Le temps finira par prouver que la Chine est du bon côté de l'histoire.»

Les États-Unis disent s'inquiéter d'une potentielle aide militaire chinoise à l'armée du Kremlin ou de voir Pékin aider Moscou à contourner les sanctions occidentales.

La Chine avait appelé début avril les Occidentaux à ne pas «surestimer» son rôle, arguant qu'il ne suffisait pas de dire à la Russie d'arrêter la guerre en Ukraine pour mettre fin aux hostilités.

 

Moscou évoque des armes nucléaires près de la Scandinavie en cas d'élargissement de l'OTAN

5h49 | Moscou — L’ex-président russe Dmitri Medvedev a affirmé jeudi que si la Finlande ou la Suède rejoignaient l'OTAN, la Russie renforcerait ses moyens militaires, notamment nucléaires, en mer Baltique et près de la Scandinavie.

En cas d'adhésion, «les frontières de l'Alliance avec la Russie feraient plus que doubler. Et ces frontières, il faudra les défendre», a relevé l'actuel numéro deux du Conseil de sécurité de Russie dans un message sur Telegram.

«Dans ce cas, il ne pourra être question d'une Baltique non nucléaire», a-t-il ajouté, évoquant aussi des déploiements d'infanteries et de systèmes antiaériens dans le nord-ouest de la Russie et des forces navales dans le golfe de Finlande.

Évoquant les populations finlandaises et suédoises, il a estimé que «personne de sain d'esprit (…) ne peut souhaiter une hausse des tensions à sa frontière et avoir à côté de sa maison des (missiles) Iskander, (des missiles) hypersoniques et des navires avec des armes nucléaires».

La Finlande, qui a une longue frontière et une histoire compliquée avec la Russie, et la Suède réfléchissent à une adhésion à l'OTAN du fait de l'offensive russe contre l'Ukraine.

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