Le régulateur russe «restreint l'accès» à Twitter après avoir bloqué Facebook

Publié le 04/03/2022 à 07:48, mis à jour le 04/03/2022 à 16:28

Le régulateur russe «restreint l'accès» à Twitter après avoir bloqué Facebook

Publié le 04/03/2022 à 07:48, mis à jour le 04/03/2022 à 16:28

La Russie adopte un paquet de lois anti-sanctions

8h48 | Moscou — Le Parlement russe a adopté vendredi un paquet de lois destinées à contrer les effets des sanctions occidentales sur l'économie du pays décidées après l'invasion de l'Ukraine.

Ce texte, accessible sur le site de la Douma, est destiné à «accroître la stabilité de l'économie russe ainsi qu'à protéger les citoyens face aux sanctions».

Des sanctions sans précédent ont été adoptées contre la Russie, entraînant une chute vertigineuse du rouble et une fuite massive des entreprises étrangères du pays, entre autres effets dévastateurs sur l'économie russe.

La loi donne la possibilité au gouvernement d'augmenter les retraites et le salaire minimum, «si nécessaire». 

Un moratoire sur les inspections des PME pourra également être introduit pour 2022, et jusqu'à fin 2024 pour les entreprises informatiques. Le texte introduit également un système simplifié d'achat de médicaments, ainsi qu'une liste élargie de ces derniers. 

Cette loi prévoit également une procédure simplifiée de «buyback», donc de rachat par une entreprise de ses propres actions. Le prix des actions des entreprises russes ayant été fortement déprécié, voire anéanti, cela leur permettrait de les racheter à faible prix afin de se consolider. 

La loi prévoit aussi une suspension du remboursement des dettes pour les citoyens et les PME en 2022, une mesure déjà introduite en début de pandémie de coronavirus.

Enfin, il est prévu de prolonger une amnistie sur les capitaux en vigueur depuis plusieurs années, permettant aux Russes de rapatrier des biens et des capitaux détenus à l'étranger sans risquer de poursuites.

Une disposition permet également aux entreprises de modifier les candidatures proposées à leur conseil d'administration une mesure qui fait penser aux polémiques liées aux étrangers présents dans les organes consultatifs de nombreux grands groupes russes. 

Interrogé lors de son point presse quotidien, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré que «l'économie se trouve désormais dans un environnement agressif».

«L'économie nous concerne tous, concerne le bien-être de tous les citoyens, et des coups sont dirigés contre notre économie qui doivent être amortis et minimisés. C'est ce sur quoi le gouvernement et le président se concentrent désormais», a-t-il déclaré.

 

Zaporojie: réactions internationales à l'attaque russe

7h05 | Paris — «Irresponsable», «incroyablement dangereux», «de la folie»…: le bombardement dans la nuit par des chars russes de la centrale ukrainienne de Zaporojie, la plus grande d'Europe, puis sa prise de contrôle par l'armée russe, a suscité des réactions indignées et inquiètes à travers le monde.

 

AIEA

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a appelé «à cesser l'usage de la force sur la centrale nucléaire de Zaporojie, mettant en garde contre un “grave” danger si un réacteur est touché.

«C'est une situation sans précédent» et «la situation continue d'être extrêmement tendue et difficile» sur place, a souligné le directeur de l'AIEA, même si «les systèmes de sécurité des réacteurs n'ont pas été affectés» et si les outils pour surveiller les niveaux de radiation sont également «pleinement opérationnels».

 

OTAN

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a condamné vendredi les bombardements «irresponsables» des forces russes qui ont touché la centrale de Zaporojie.

«L'attaque contre une centrale nucléaire démontre le caractère irresponsable de cette guerre et la nécessité d'y mettre fin», a-t-il poursuivi.

 

Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé vendredi Moscou de recourir à «la terreur nucléaire» et a appelé à «une action européenne immédiate» pour «empêcher que l'Europe ne meure d'un désastre nucléaire».

«Aucun autre pays hormis la Russie n'a jamais tiré sur des centrales nucléaires. C'est la première fois dans notre histoire, la première fois dans l'histoire de l'humanité», a-t-il affirmé dans une vidéo publiée par la présidence ukrainienne.

 

Royaume-Uni

Le premier ministre britannique Boris Johnson a dénoncé les «actions irresponsables» du président russe Vladimir Poutine, susceptibles de «menacer directement la sécurité de toute l'Europe» et a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU «dans les prochaines heures».

Son ministre de la Défense, Ben Wallace, a de son côté appelé M. Poutine «à cesser absolument d'attaquer de tels sites», l'accusant de «jouer avec le feu (…) hors de toute logique ou nécessité».

«C'est incroyablement dangereux. Ce n'est pas simplement dangereux pour l'Ukraine et les Russes, c'est dangereux pour l'Europe», a-t-il ajouté.

 

Italie

Le chef du gouvernement italien Mario Draghi a condamné «l'attaque scélérate de la Russie contre la centrale nucléaire de Zaporojie, une attaque contre la sécurité de tous».

«L'Union européenne doit continuer à réagir avec unité et avec la plus grande fermeté, ensemble avec ses alliés, pour soutenir l'Ukraine et protéger les citoyens européens», a-t-il affirmé.

 

Norvège

«C'est de l'ordre de la folie d'attaquer de cette sorte», a réagi le premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre qui a fait part de sa «condamnation forte».

La cheffe de la diplomatie Anniken Huitfeldt a de son côté souligné qu'il «est profondément irresponsable que des combats aient lieu à proximité d'une telle installation». «C'est un comportement totalement irresponsable de la part de la Russie auquel nous assistons ici».

 

Greenpeace

L'ONG de défense de l'environnement se dit «profondément inquiète», accusant «le président russe Vladimir Poutine de prendre “désormais le risque d'une catastrophe nucléaire”, après avoir “lancé une guerre illégale contre le peuple d'Ukraine”.

Elle demande un cessez-le-feu sur le site de la centrale, estimant que “cela doit être la dernière fois que l'on voit l'armée russe venir à proximité des centrales nucléaires d'Ukraine”.

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