Le régulateur russe «restreint l'accès» à Twitter après avoir bloqué Facebook

Publié le 04/03/2022 à 07:48, mis à jour le 04/03/2022 à 16:28

Le régulateur russe «restreint l'accès» à Twitter après avoir bloqué Facebook

Publié le 04/03/2022 à 07:48, mis à jour le 04/03/2022 à 16:28

Ces textes s'appliquent à la population en général, et non aux seuls professionnels de l'information. (Photo: Getty Images)

Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l'invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 1er mars 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c'est ici. 

 

16h00 | Moscou — Le régulateur russe de l’internet, Roskomnadzor, a commencé vendredi à « restreindre l’accès » à Twitter après avoir bloqué peu auparavant Facebook, ont annoncé les agences de presse russes.

Selon Interfax et Ria Novosti, cette décision est basée sur une demande du Parquet russe datant du 24 février, le jour du début de l’invasion russe de l’Ukraine. 

Des journalistes de l’AFP basés en Russie ont pu constater vendredi soir que le fil Twitter ne se rafraîchissait plus.

Le régulateur russe ralentissait déjà le fonctionnement de Twitter depuis l’année dernière, reprochant au réseau social américain de ne pas supprimer des contenus jugés « illégaux », y compris ceux liés à l’opposition.

La décision de vendredi intervient au neuvième jour de l’invasion russe de l’Ukraine, après le blocage de Facebook et de plusieurs médias indépendants, ainsi qu’après l’adoption d’une loi punissant de lourdes peines ceux qui publient des « informations mensongères » sur l’armée russe ou qui appellent à imposer des sanctions contre Moscou.

 

14h23 | Moscou — Le président russe Vladimir Poutine a signé vendredi une loi introduisant de lourdes peines de prison pour toute personne publiant des «informations mensongères» sur l'armée, en pleine invasion de l'Ukraine par Moscou.

Ces amendements, adoptés peu auparavant par les députés, prévoient également des peines pour les «appels à imposer des sanctions à la Russie», qui est confrontée à de dures mesures de rétorsion occidentales.

Les peines encourues, pouvant aller jusqu'à 15 ans de prison, seront appliquées contre ceux qui diffusent des «informations mensongères» entraînant des «conséquences sérieuses» pour les forces armées russes.

Ces textes s'appliquent à la population en général, et non aux seuls professionnels de l'information.

Ils visent à renforcer l'arsenal répressif des autorités qui resserrent leur contrôle de l'information en pleine offensive sur l'Ukraine, bloquant Facebook et des médias indépendants.

Concernant l'invasion de l'Ukraine, les autorités russes ont interdit aux médias d'utiliser des informations autres que les déclarations officielles sur ce sujet. Elles ont banni l'utilisation de mots comme «guerre» et «invasion».

 

La Russie veut suspendre ses exportations d’engrais

12h40 | Le ministère russe de l’Industrie a recommandé vendredi aux producteurs d’engrais russes de suspendre temporairement leurs exportations, évoquant le «sabotage» d’entreprises étrangères entravant le transport de ce produit, dont le pays est l’un des principaux producteurs.

«Actuellement, une situation se crée où, en raison du sabotage des livraisons par un certain nombre de sociétés de logistique étrangères, les agriculteurs d’Europe et d’autres pays ne peuvent pas recevoir les volumes d’engrais contractuels», a indiqué dans un communiqué le ministère.

«Le ministère russe de l’Industrie et du Commerce a été contraint de recommander aux producteurs russes de suspendre temporairement l’expédition d’engrais russes destinés à l’exportation», a-t-il ajouté.

Cette recommandation est faite «jusqu’à ce que les transporteurs reprennent le travail régulier et fournissent des garanties pour la mise en œuvre intégrale des livraisons à l’exportation d’engrais russes».

Le ministère précise que les besoins des agriculteurs russes continueront d’être couverts.

La Russie est l’un des principaux producteurs d’engrais du monde. L’Europe et le Brésil sont notamment très dépendants des engrais russes.

 

BBC retire ses journalistes

11h30 | Londres — La BBC a annoncé vendredi retirer tous ses journalistes de Russie pour assurer leur «sécurité», après l’adoption d’une loi prévoyant des peines de prison en cas de diffusion d’«informations mensongères sur l’armée» et le blocage de son site russophone, dans le cadre de l’invasion russe de l’Ukraine.

Estimant que Moscou semblait vouloir «criminaliser le journalisme indépendant», le directeur général Tim Davie a souligné dans un communiqué que «cela ne laisse d’autre choix que de suspendre temporairement le travail de tous les journalistes de BBC News» sur le territoire russe. Il précise que la BBC continuerait à informer en russe depuis l’extérieur de la Russie. 

 

Microsoft suspend la vente de ses produits

10h05 | New York — Le géant américain de l'informatique Microsoft a annoncé vendredi suspendre les «nouvelles ventes» de ses produits et services en Russie, rejoignant la longue liste des entreprises se désengageant au moins temporairement du pays après l'invasion russe de l'Ukraine.

«Comme le reste du monde, nous sommes horrifiés, outrés et attristés par les images et les informations qui nous parviennent de la guerre en Ukraine et condamnons cette invasion injustifiée, non provoquée et illégale par la Russie», a déclaré Brad Smith, le président de Microsoft dans un communiqué.

L'entreprise n'a pas précisé ce qu'elle entendait précisément par le terme «nouvelles ventes», notamment si elle comptait retirer des magasins russes ses produits invendus. Sollicitée par l'AFP, elle n'a pas souhaité se prononcer sur la possibilité que les produits en stock en magasin continuent d'être vendus. 

M. Smith a également indiqué que Microsoft mettait fin à «de nombreux aspects de [leurs] activités en Russie conformément aux sanctions décidées par les gouvernements» sans donner d'avantage de détails.

Le groupe de Redmond (Washington) a par ailleurs rappelé qu'il apportait déjà son soutien à l'Ukraine en l'aidant à se protéger contre des cyberattaques russes.

«Depuis le début de la guerre, nous avons agi contre des mesures russes de prise de position, de destruction ou de perturbation à l'encontre de plus de 20 organisations ukrainiennes gouvernementales, technologiques ou financières», a affirmé M. Smith.

Via son organisation dédiée aux causes humanitaires, Microsoft assure aussi collaborer étroitement avec la Croix rouge et des agences de l'ONU pour les réfugiés en offrant un soutien financier et technologique.

D'autres géants de la tech ont déjà annoncé avoir coupé les ponts avec Moscou ces derniers jours.

Apple a cessé de vendre ses iPhone et ses tablettes dans le pays, tandis que des plateformes comme Facebook, YouTube (Google) et Twitter ont bloqué les publications de médias d'État russes en Europe.

 

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