Les corps de plus de 1 500 soldats russes dans les morgues de Dnipro

Publié le 13/04/2022 à 08:13, mis à jour le 13/04/2022 à 08:21

Les corps de plus de 1 500 soldats russes dans les morgues de Dnipro

Publié le 13/04/2022 à 08:13, mis à jour le 13/04/2022 à 08:21

Par AFP

Sept personnes ont été tuées dans des frappes russes dans la région ukrainienne de Kharkiv (nord-est) au cours des dernières 24 heures, a indiqué mercredi le gouverneur régional. (Photo: Getty Images)

Ce texte regroupe tous les derniers développements à propos de l'invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 13 avril. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c'est ici. NDLR. Certains contenus sont explicites et peuvent être difficiles à lire.

8h00 | Kyiv — Les corps de plus de 1 500 soldats russes reposent dans les morgues de Dnipro, grande ville industrielle de l'est de l'Ukraine, a déclaré mercredi le maire adjoint de la ville, Mikhaïlo Lyssenko.

«On a aujourd'hui dans les morgues de Dnipro plus de 1 500 soldats russes morts, que personne ne veut récupérer», a-t-il déclaré dans une entrevue au média en langue russe Nastoïachtchee Vremia (Current Time), financé par Washington.

«Ils reposent dans les réfrigérateurs des morgues», a-t-il poursuivi, affirmant espérer que des «mères russes puissent venir chercher leurs fils».

«Quoi qu'on en pense, ce sont les enfants de quelqu'un. Leurs mères les ont élevés (…), elles les ont aimés, elles les ont emmenés à l'école le 1er septembre», jour de la rentrée scolaire en Russie, a-t-il poursuivi.

«J'ai une demande (…): nous allons tout organiser, mais laissez les mères russes ramasser les cadavres de leurs fils», a-t-il ajouté, semblant s'adresser aux autorités russes.

La Russie est restée très discrète sur l'ampleur de ses pertes depuis le début de l'invasion de l'Ukraine. Le dernier bilan officiel, communiqué le 29 mars, faisait état de 1 351 morts et 3.825 blessés, mais le porte-parole du Kremlin a reconnu la semaine dernière que le pays a «subi des pertes militaires importantes».

Dnipro, une ville industrielle d'un million d'habitants traversée par le fleuve Dniepr, marque la limite des régions orientales du pays et pourrait, selon des experts, être une cible à venir de l'armée russe qui a décidé de se reconcentrer sur l'est du pays.

 

Sept personnes fusillées par des militaires russes dans un village

7h04 | Kyiv — Sept personnes ont été fusillées mardi dans une maison d'un village de la région de Kherson dans le sud de l'Ukraine par des militaires russes, a annoncé mercredi le parquet général ukrainien. 

«Selon l'enquête, les militaires russes ont fusillé six hommes et une femme dans le village de Pravdyné. Ayant l'intention de dissimuler le crime, les occupants ont fait exploser la maison où se trouvaient les corps des personnes fusillées», a indiqué le parquet dans un communiqué.

Des mesures sont prises pour «identifier les victimes» et établir les circonstances du drame, ajoute le parquet, qui précise qu'une enquête a été ouverte pour «violations des lois et coutumes de la guerre associées à un meurtre avec préméditation».

Les forces russes contrôlent depuis début mars la ville de Kherson et plusieurs localités dans cette région. 

 

Le point sur l'invasion russe de l'Ukraine

6h43 | Paris — Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

 

Reddition de soldats à Marioupol, selon Moscou

Plus d'un millier de soldats ukrainiens se sont rendus aux forces russes dans la ville de Marioupol, port stratégique de la mer d'Azov assiégé depuis des semaines, a affirmé mercredi le ministère de la Défense russe.

«Dans la ville de Marioupol, dans la zone de l'usine métallurgique Ilitch (…) 1 026 militaires ukrainiens de la 36e brigade marine ont volontairement déposé les armes et se sont rendus», selon le ministère.

Mardi, les autorités régionales du sud-est de l'Ukraine ont évalué à au moins 20 000 morts le nombre de victimes à Marioupol où les combats se concentrent désormais dans la gigantesque zone industrielle de la ville.

 

Poutine commet un «génocide», selon Biden

Le président des États-Unis Joe Biden a pour la première fois dans la nuit de mardi à mercredi accusé son homologue russe Vladimir Poutine de mener un «génocide» en Ukraine, mot jusque-là employé par le chef d'État ukrainien Volodymyr Zelensky, mais jamais par l'administration américaine.

«Il est de plus en plus clair que Poutine essaie simplement d'effacer l'idée même de pouvoir être un Ukrainien», a développé M. Biden. Si «les avocats, au niveau international», tranchent sur la qualification de génocide, «pour moi, cela y ressemble bien».

 

Frappes dans la région de Kharkiv

Sept personnes ont été tuées dans des frappes russes dans la région ukrainienne de Kharkiv (nord-est) au cours des dernières 24 heures, a indiqué mercredi le gouverneur régional.

«Sept personnes ont été tuées» et 22 autres blessées, a indiqué le gouverneur Oleg Synegoubov en précisant qu'un garçon de deux ans blessé il y a deux jours dans un bombardement a succombé à ses blessures mardi à l'hôpital. 

 

Dirigeants européens à Kyiv

Les chefs d'État polonais et baltes se rendent mercredi en train dans la capitale ukrainienne pour «soutenir» le président ukrainien «à un moment décisif pour ce pays».

La venue à Kyiv du chancelier allemand Olaf Scholz est elle toujours souhaitée instamment, a fait savoir mercredi un des conseillers du président Zelensky.

«Notre président attend le chancelier pour qu'il puisse prendre immédiatement des décisions pratiques, y compris la livraison d'armes», a déclaré ce conseiller.

Cette invitation pressante et renouvelée intervient sur fond de crispations entre l'Allemagne et l'Ukraine, après le refus mardi du président Zelensky de recevoir le président allemand Frank-Walter Steinmeier.

 

Agents chimiques

Les États-Unis ont fait état mardi, par la voix du chef de la diplomatie Antony Blinken, d'«informations crédibles» sur la possibilité que la Russie fasse usage d'«agents chimiques» dans son offensive pour prendre Marioupol.

De son côté, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) s'est dite préoccupée par des allégations d'utilisation d'armes chimiques à Marioupol.

Le Royaume-Uni avait déjà annoncé lundi qu'il tentait de vérifier ces informations.

 

Pas de couloirs humanitaires

L'Ukraine n'ouvrira aucun couloir humanitaire mercredi, a déclaré une responsable du gouvernement en accusant les Russes de «violer les normes du droit international» ce qui rend la situation «dangereuse». 

«Malheureusement, nous n'ouvrirons pas de couloirs humanitaires aujourd'hui. Dans la région de Zaporijjia (sud), les occupants ont bloqué les bus et dans la région de Lougansk (est) ils violent le cessez-le-feu», a déclaré la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.  

 

Zelensky propose un échange de prisonniers

Le président ukrainien a proposé mardi soir à Moscou d'«échanger» le député et homme d'affaires ukrainien Viktor Medvedtchouk, proche du président russe Vladimir Poutine et récemment arrêté, contre les Ukrainiens en captivité en Russie.

Les autorités ukrainiennes avaient plus tôt dans la journée annoncé l'arrestation de cet Ukrainien de 67 ans qui était en fuite depuis l'invasion russe de l'Ukraine.

Viktor Medvedtchouk, 12e fortune d'Ukraine en 2021 avec 620 millions de dollars américains selon le magazine Forbes, est connu pour ses liens avec Vladimir Poutine qui est, selon l'intéressé, le parrain de l'une de ses filles.

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