Manifestations à Hong Kong: la Chine craint l'effet de contagion

Publié le 30/09/2014 à 06:42

Manifestations à Hong Kong: la Chine craint l'effet de contagion

Publié le 30/09/2014 à 06:42

Par AFP

Photo: Bloomberg

Le refus de la Chine d'accorder aux manifestants hongkongais les libertés politiques qu'ils réclament risque de provoquer une crise au long cours. Mais jusqu'où Pékin est-il prêt à aller pour éviter que la fièvre prodémocratique ne se propage sur le continent?

Pour les analystes, la Chine est dans une position délicate: une riposte trop musclée pourrait nuire à la réputation de havre capitaliste de l'ex-colonie britannique, mais un laisser-faire total pourrait susciter des vocations prodémocratiques sur le continent.

«La Chine regarde tout ça avec une grande nervosité», explique Michael Kugelman, spécialiste de l'Asie au centre international de chercheurs Woodrow Wilson International. «Nous nous approchons d'un tournant».

Le mouvement prodémocratie qui couve depuis des semaines dans la région autonome sous administration chinoise s'est brusquement intensifié dimanche. La répression policière qui a fortement choqué les manifestants n'a fait que les inciter à descendre plus nombreux dans la rue.

La raison profonde de la grogne tient à la perception qu'ont les Hongkongais d'une ingérence croissante de Pékin dans les affaires politiques de la ville matérialisée par son refus de démocratiser totalement le processus électoral.

Impasse

Les manifestants ont promis d'aller jusqu'au bout de leurs revendications, mais peu d'analystes s'attendent à ce que Pékin fasse des concessions: l'impasse semble totale, tant du point de vue du mouvement prodémocratique que des autorités chinoises.

Le Parti communiste chinois au pouvoir redoute la contagion. Il exerce depuis toujours un contrôle rigoureux sur la société chinoise, tuant dans l'oeuf toute protestation publique ou action organisée susceptible de provoquer de l'«agitation sociale».

Mais les observateurs relèvent un nouveau tour de vis sous Xi Jinping, à la tête du parti depuis 2012 et de l'Etat depuis début 2013. Une vague de répression s'est abattue sur les milieux intellectuels et dissidents. Des dizaines de journalistes, avocats, militants des droits de l'homme ou blogueurs sur l'internet ont été emprisonnés ou intimidés.

Les autorités chinoises ont censuré dans les médias sociaux toute information relative à l'agitation dans l'ancienne colonie britannique, y compris les échanges de photos sur l'application Instagram pour les smartphones.

«La Chine a toujours la capacité et le désir de contrôler l'information qui arrive chez elle», souligne Michael Kugelman.

Car «ce qui se passe» à Hong Kong «ne concerne pas seulement l'avenir de Hong Kong, cela concerne aussi l'avenir de la Chine», a dit l'artiste et dissident chinois Ai Weiwei lundi à la chaîne CNN, évoquant un «moment fragile».

À la une

Vendre en Mai?

EXPERT INVITÉ. Doit-on se fier à l'adage «vendre en mai et s'en aller»?

La Bourse de Toronto en hausse en fin de matinée

Mis à jour il y a 19 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a ouvert dans le vert après une bonne semaine.

Les nouvelles du marché du lundi 29 avril

Mis à jour à 09:06 | Refinitiv

Domino's Pizza dépasse les attentes au T1 avec son programme de fidélisation.