Trois-Rivières s'attaque au manque de places en garderie

Publié le 22/04/2024 à 07:40, mis à jour le 22/04/2024 à 10:38

Trois-Rivières s'attaque au manque de places en garderie

Publié le 22/04/2024 à 07:40, mis à jour le 22/04/2024 à 10:38

Par Catherine Charron

Voici comment la municipalité a permis aux parents de 557 bambins de retourner ou de demeurer au travail. (Photo: 123RF)

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RHÉVEIL-MATIN. Pour tenter de ramener davantage de parents sur le marché du travail, la Ville de Trois-Rivières a, en deux ans, créé 557 nouvelles places en garderie. Elle espère maintenant en inspirer d’autres à lui emboiter le pas.

En effet, indique-t-on dans un communiqué de presse paru à la fin de mars 2024, le nombre de places a bondi de 42% depuis l’implantation en 2022 du programme Propulsion services de garde en milieu familial. Le succès est tel que l’initiative sera reconduite, afin de créer 35 milieux de garderie supplémentaires.

Le manque de place en garderie, c’est la conseillère municipale Maryse Bellemare qui l’a d’abord souligné à la Ville et à Innovation et Développement économique Trois-Rivières, après avoir été alertée par ses concitoyens, indique par courriel son maire, Jean Lamarche.

À (re)lire: Une chambre de commerce inaugure officiellement sa propre garderie

«Nous avons constaté sur le terrain que le manque de places en garderie et en service de garde était important et qu’il freinait considérablement le retour sur le marché du travail de nombreux citoyens. Aussi, c’était une demande que nous entendions du côté des employeurs en raison du manque de personnel», ajoute-t-il.

Le bras économique de la Ville s’est donc entouré de partenaires pour inaugurer une soixantaine de milieux de garde, un geste de plus pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre. Force est de constater que le pari est réussi, puisque deux ans plus tard, on en compte 114 nouveaux grâce au programme.

 

Une stratégie qui repose sur trois piliers 

Afin d’aider les responsables de service de garde à se lancer dans l’aventure, les participants au programme obtiennent 4600$ de plus que les 3500$ déjà versés par le ministère de la Famille. La somme sert à soulager ces travailleurs autonomes dans le démarrage de leurs activités, pour acheter du matériel éducatif par exemple.

Après avoir fait des études de marché, la municipalité a estimé que pour démarrer un tel projet, environ 8100$ étaient nécessaires. En 2023, ce sont 165 000$ que le programme a distribué, dont 100 000$ proviennent de Trois-Rivières, 50 000$ de Desjardins et 15 000$ «des trois députés de notre secteur», indique le maire.

Les responsables de service de garde ont des profils variés, ajoute-t-il. Certains ont décidé de faire le pas vers le travail autonome, alors que d’autres proviennent de l’extérieur de la région. La plupart, dit-il, sont issus de l’immigration.

Tous ont accès à de l’accompagnement de la part des deux bureaux coordonnateurs de la région, Le Cerf-Volant et Les Petits collégiens. «Il y a un mouvement de soutien, d’entraide et de collaboration. Ces actions font partie du succès de ce projet», estime Jean Lamarche.

Le dernier volet de la stratégie repose sur la valorisation des artisans derrière ces milieux de garde d’enfants, quelque chose qui faisait défaut par le passé.

Afin de célébrer le travail qu’ils accomplissent au quotidien, des événements sont donc organisés pour souligner leur contribution au tissu économique de la région. En plus de les «motiver à continuer», ce sont des occasions où les responsables de service de garde peuvent échanger et partager leurs meilleures pratiques. «L’expression "l’union fait la force" prend ainsi tout son sens», d’après le maire.

Si le programme est parvenu à aider les parents de 400 familles et presque autant d’employeurs, c’est grâce à la collaboration entre les différents partenaires impliqués d’après lui. «Il s’agit d’un programme novateur qui fonctionne très bien à Trois-Rivières, et de nombreuses villes, comme Bromont, Québec, Victoriaville et Gatineau, nous ont sollicités pour connaître ce projet dont nous sommes très fiers», conclut-il.

 

 

Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises.

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