Stratégies baissières dans le REER : de la haute voltige


Édition du 15 Février 2014

Stratégies baissières dans le REER : de la haute voltige


Édition du 15 Février 2014

Par Thomas Cottendin

1 Les options de vente (put)

Depuis le 27 février 2004, l'Agence du revenu du Canada reconnaît les options de vente sur actions, sur devises et sur indices comme des placements admissibles au REER.

Une option de vente donne à l'acheteur le droit - et non l'obligation - de vendre l'actif sous-jacent (une action, un indice, une devise, etc.) au vendeur de l'option au plus tard à la date d'échéance et à un prix déterminé.

Une option de vente joue donc exactement le même rôle que la vente à découvert. «Elle permet de spéculer sur la baisse d'un titre ou du marché, ou de couvrir les positions longues en portefeuille», explique M. Noël.

Un des principaux avantages des contrats d'options par rapport aux transactions menées sur le marché des actions est le puissant facteur d'amplification (effet de levier) qu'offrent les options lorsque l'investisseur prévoit correctement la fluctuation future des cours, note la Bourse de Montréal dans une fiche descriptive.

En effet, l'investissement dans une stratégie d'option ne correspond qu'à la prime payée, tandis que la vente à découvert nécessite le maintien d'une marge minimale dans votre compte. La différence dans les montants mis en jeu justifie une forte différence de rendement entre les deux stratégies.

Les acheteurs d'options de vente ont également l'avantage de ne courir que des risques limités par rapport à ceux qui achètent des actions. «La perte maximale que les acheteurs d'options de vente peuvent subir correspond au prix payé, et le gain maximal qu'ils peuvent réaliser correspond au prix d'exercice moins le coût de l'option», dit Martin Noël.

En payant la prime du contrat, l'acheteur d'options de vente se dégage de toute autre obligation financière, contrairement au vendeur à découvert d'actions.

Bien que l'achat d'options de vente soit permis, Cimon Plante, gestionnaire de portefeuille affilié à la Banque Nationale, dit n'avoir jamais vu un investisseur en détenir pour protéger une position longue au sein du REER .

Dans une optique de couverture de positions longues, les investisseurs ont plutôt tendance à vendre des options d'achat, remarque-t-il. «Mettre en place une stratégie d'options d'achat couvertes [vente d'options d'achat et détention du titre sous-jacent] est similaire à une stratégie d'options de vente de protection [achat d'options de vente et détention du titre sous-jacent]», dit le gestionnaire.

Si un investisseur pense qu'un titre fera du surplace, voire baissera, et que ses prédictions se réalisent, alors l'option ne sera pas exercée et il encaissera les primes des options vendues. Il réduit ainsi sa perte sur sa position longue en portefeuille.

«Si on pense que le titre n'augmentera pas, pourquoi garder cette position en portefeuille ?» interroge M. Plante. De plus, les stratégies d'options d'achat couvertes sont souvent mises en place pour des titres peu volatils [dont le prix ne fluctue pas beaucoup]. Or, la valeur d'une option est établie en fonction de sa volatilité, souligne l'expert. Par conséquent, les primes encaissées ne seront que peu élevées.

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