Amaya sous enquête, l'action plonge

Publié le 12/12/2014 à 10:21, mis à jour le 12/12/2014 à 11:54

Amaya sous enquête, l'action plonge

Publié le 12/12/2014 à 10:21, mis à jour le 12/12/2014 à 11:54

Par lesaffaires.com

[Photomontage: Les Affaires]

Le titre du spécialiste montréalais du jeu en ligne Groupe de jeux Amaya (Tor., AYA) chute de 14% à l’ouverture des Bourses vendredi, sanctionné par les investisseurs après que la société de Pointe-Claire eut indiqué que l’Autorité des marchés financiers (AMF) enquêtait sur sa récente acquisition de l'exploitant de PokerStars et Full Tilt Poker, Rational Group, pour 4,9 milliards de dollars.

Le titre d’Amaya perd 5,82$ ou 16% à 29,24$ peu avant midi. L'action avait touché un sommet historique de 39,25$ récemment.

Dans un bref communiqué publié jeudi soir à 23h18, la société dirigée par le discret entrepreneur David Baazov a indiqué que la «compagnie et ses dirigeants coopèrent avec l’AMF, dans une enquête concernant les activités d'échange des actions d'Amaya entourant l'acquisition par la Compagnie du Oldford Group en 2014». Oldford Group est la société mère de Rational Group, qui exploite les marques PokerStars et Full Tilt Poker.

Cette enquête n'implique pas d'allégations de malfaisance, a précisé l’entreprise.

Ce communiqué a été diffusé après que Forbes.com eut affirmé que la Sureté du Québec et la GRC ont ouvert une enquête sur l’entreprise dans la foulée de l’acquisition de Rational Group, pour 4,9G$, une transaction conclue en août dernier qui a fait de la société de Pointe-Claire la plus importante société de jeux en ligne inscrite en Bourse du monde. Cette transaction a aussi contribué à multiplier la valeur d’Amaya par près de six fois au cours des derniers mois.

Selon Forbes, la GRC et l'AMF ont réalisé une perquisition aux bureaux d'Amaya plus tôt mercredi et ont également visité les sociétés Canaccord Genuity et la Financière Manuvie. Canaccord a fourni des conseils financiers à Amaya dans le cadre de la transaction.

Forbes a dressé un portrait de M. Baazov dans son édition du 15 décembre intitulé The King of Online Gambling. M. Baazov, qui n'a pas accordé d'entrevue à des médias québécois, a déclaré au magazine américain que «le jeu de poker est comme négocier une transaction». «Cette acquisition était une partie dont les enjeux sont considérables.»

Zone grise

Le jeu en ligne est encore interdit dans plusieurs pays et juridictions. Fin septembre, Amaya a retiré ses jeux PokerStars et Full Tilt d'une trentaine de pays où les lois la plaçaient dans une zone grise. Elle se trouve également dans tel contexte au Canada et en Russie, mais n'envisageait pas de se retirer de ces marchés, indiquait l'analyste Robert Young, de Canaccord Genuity dans une note publiée le 1er octobre.

Plus de détails suivront

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