Un huard affaibli dans une économie incertaine

Publié le 12/12/2014 à 09:55

Un huard affaibli dans une économie incertaine

Publié le 12/12/2014 à 09:55

Par lesaffaires.com

Photo Bloomberg.

Déplumé par la baisse du pétrole, le huard continue de se déprécier vendredi après avoir atteint un creux de cinq ans hier. Le dollar canadien s’échange maintenant à 86,42 cents américains.

La baisse du pétrole n’est pas étrangère à ce déclin. L’or noir est passé hier sous la barre psychologique des 60 $US. Encore vendredi matin, le baril recule de 1,45%, ou 1,21 $US, à 58,76 $US. 

Le dollar se retrouve ainsi bien loin des 1,06 $US qu’il valait en septembre 2011, son sommet récent. Depuis le début de l’année, le huard s’est déprécié de 7,5%.

«C’est le pétrole qui fait vivre le marché au cours des dernières semaines, affirme en entrevue à Bloomberg Greg T Moore, stratège des devises à la Banque RBC. Cela renforce notre opinion négative sur la devise canadienne par rapport au dollar américain.»

Même l’euro

Même par rapport à l’euro, une devise qui elle-même perd de la valeur, le huard perd des plumes. De son sommet récent de 0,82 euro en août 2012, le dollar canadien ne vaut plus que 0,69 euro.

Nuage à l’horizon économique

La dépréciation du pétrole et des ressources naturelles, un important secteur de l’économie particulièrement dans l’Ouest, soulèvent des questions sur l’économie canadienne.

De plus, certaines faiblesses reviennent sans cesse à la mémoire des investisseurs. Les inquiétudes sur le cocktail explosif d’un endettement des ménages record et d’un marché immobilier surévalué est loin d’être un discours nouveau. Lors de la dernière saison des résultats, les grandes banques canadiennes ont été plus expressives qu’à l’habitude sur les difficultés qu’apporte cet environnement sur leur modèle d’entreprise.

Mercredi, la Banque du Canada s’est même permis de chiffrer la surévaluation du marché immobilier. Elle se contiendrait dans une fourchette d’entre 10% et 30%. La banque centrale anticipe toujours un « atterrissage en douceur ».

Outre le dollar, l’impact se fait aussi sentir sur le marché boursier canadien. Le S&P/TSX est en territoire négatif par rapport à son sommet de quatre ans. Une baisse de 2,5%. En comparaison, le S&P 500 aurait fait 52% au cours de la même période.

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