Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

Publié le 28/10/2022 à 14:30

Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

Publié le 28/10/2022 à 14:30

26 octobre

Dans les Titres en action:

Lion Électrique (LEV.TO, 3,77$) obtient des commandes d’autobus électriques grâce au plan Biden

La société québécoise Lion Électrique fait partie des bénéficiaires d’une subvention du gouvernement Biden pour soutenir l’électrification des autobus scolaires aux États-Unis.

Le gouvernement américain a annoncé, mercredi, l’octroi de près d’un milliard $US répartis dans près de 389 commissions scolaires dans 50 États. La flotte serait à 95% électrique. Le soutien de l’administration Biden démontre le potentiel du marché de l’autobus électrique, croit Marc Bédard, président et fondateur de Lion Électrique. «Lion a perçu une opportunité pour des autobus scolaires entièrement électriques sur le marché il y a plus de dix ans, réagit-il dans un communiqué. Aujourd’hui, nous pouvons voir les résultats de notre approche visionnaire dans l’adoption à grande échelle de tels véhicules.»

Les commandes obtenues par Lion Électrique excèdent les 200 autobus, mais l’analyste Rupert Merer, de Financière Banque Nationale, souligne que l’identité des fabricants n’a pas été révélée pour tous les contrats. En tenant compte des commissions scolaires qui ont identifié Lion comme étant leur fournisseur, l’analyste estime que l’entreprise a reçu pour l’équivalent de 82 millions $US en commandes. «Nous croyons que cette annonce apportera de nouveaux contrats, ce qui fera gonfler le carnet de commandes qui s’établissaient à 2357 véhicules au mois d’août», commente l’analyste.

Les commissions scolaires qui ont obtenu des fonds ont jusqu’au mois d’avril pour faire une commande. Lion Électrique a jusqu’au mois d’octobre 2024 pour effectuer la livraison. Rupert Merer souligne qu’une tranche additionnelle de financement d’un milliard $US est prévue pour l’année 2023. «Avec les résultats obtenus par Lion jusqu’à maintenant, nous croyons qu’elle pourrait rencontrer encore plus de succès dans ce marché. Il y a de la concurrence, mais nous croyons qu’elle est concurrentielle avec son châssis conçu pour plusieurs modèles électriques.»

La société devrait commencer la production de véhicules à sa nouvelle usine américaine de Joliet, en Illinois, d’ici la fin de l’année. L’entreprise prévoit atteindre un rythme de production de 20 000 véhicules à Joliet lorsque les installations auront atteint leur pleine capacité. L’action gagnait 13 cents, ou 3,51%, à 3,83 $ à la Bourse de Toronto, en avant-midi.

 

Perte colossale pour Boeing, plombé par ses programmes de défense

Boeing a subi une lourde perte de 3,3 milliards de dollars au troisième trimestre, principalement sous l’effet de charges passées dans ses programmes de défense, notamment l’avion présidentiel Air Force One et le ravitailleur KC-46. «Nos revenus et nos bénéfices ont été fortement affectés par des pertes sur les programmes de développement à prix fixe dans nos activités de défense en raison de la hausse estimée des coûts de fabrication et d’approvisionnement ainsi que de défis techniques», a indiqué dans un message aux employés Dave Calhoun, le patron de l’avionneur américain.

Dans une interview sur CNBC, M. Calhoun a reconnu que le prix obtenu par l’ex-président Donald Trump lors de la renégociation du contrat sur Air Force One début 2018 avait été trop bas et n’aurait pas dû être fixé à l’avance. «Presque tous les secteurs font face à des défis liés à l’approvisionnement, l’inflation, la main-d’œuvre et la situation macro-économique — et nous ne sommes certainement pas un cas à part», a ajouté le dirigeant dans son courrier aux salariés.

De juillet à septembre, la perte par action de Boeing, ajustée des éléments exceptionnels, a été de 6,18 dollars, là où les analystes avaient tablé sur une hausse de 2 cents. Son chiffre d’affaires s’est établi à 16 milliards de dollars, en hausse de 4% sur un an, mais loin des 17,9 milliards de dollars espérés par le marché.

Au rang des bonnes nouvelles cependant, Boeing s’est dit en bonne voie pour atteindre un flux de trésorerie disponible positif en 2022, une mesure qui donne une indication sur la capacité d’une entreprise à investir ou à verser des dividendes à ses actionnaires. Mais l’action de Boeing chutait de 8,8% mercredi soir à la clôture de Wall Street.

 

Pessimisme sur la Chine

Dans les programmes de défense, d’aérospatial et de sécurité, les pertes ont été de 2,8 milliards de dollars. En plus du KC-46 et du Air Force One, des pertes ont été enregistrées sur le drone ravitailleur MQ-25, sur l’avion d’entraînement militaire T-7 ainsi que sur des programmes de vols spatiaux.

«On peut espérer que la charge massive dans ces programmes soit la dernière d’ampleur pour un certain temps», a indiqué à l’AFP Michel Merluzeau du cabinet AIR. La branche commerciale de Boeing a en revanche profité de la reprise continue du trafic aérien, l’entreprise y dégageant un chiffre d’affaires de 6,3 milliards de dollars (+40%). Elle reste toutefois en perte (-643 millions de dollars).

«La demande n’a jamais été aussi robuste et cela s’observe partout dans le monde», s’est réjoui M. Calhoun sur CNBC. Il s’est en revanche montré beaucoup plus pessimiste sur la Chine, estimant, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes de Wall Street, qu’une reprise des livraisons du 737 MAX vers ses clients chinois était improbable à cause des «risques géopolitiques» entre Washington et Pékin.

Le MAX, modèle phare de l’avionneur américain, est interdit de vol en Chine depuis 2019 après deux accidents mortels. Si le MAX-9 a repris du service dans le reste du monde, les variantes MAX-7 et MAX-10 n’ont en revanche pas encore été certifiées aux États-Unis. Boeing espère obtenir une dérogation du Congrès américain d’ici à la fin de l’année pour repousser la date limite de la certification.

«Nous restons convaincus que nous pouvons obtenir une prolongation de ce délai, car c’est la réponse la plus sûre», a avancé M. Calhoun lors de la présentation des résultats aux analystes. Boeing a acheminé 112 avions à ses clients au troisième trimestre, dont 9 exemplaires de 787. Les livraisons de ce long-courrier, interrompues plus d’un an après la découverte de vices de fabrication, ont repris en août.

Et 88 exemplaires du 737 MAX ont été livrés durant cette même période. La compagnie américaine Alaska Airlines a par ailleurs annoncé mercredi la commande de 52 avions 737 MAX, dont 42 MAX-10.

«La production commerciale n’est pas stabilisée et ne reviendra pas à un rythme plus régulier et plus soutenu avant le quatrième trimestre 2023 selon notre analyse», a néanmoins commenté M. Merluzeau. Boeing ne va probablement «pas atteindre les 400 livraisons de MAX cette année, nous nous attendons à un chiffre plus proche de 350 ou 360", a précisé l’expert.

 

À surveiller

Canadien National (CNR, 161,75$): trimestre record et prévisions à la hausse, mais le titre est cher. À l’aube d’un ralentissement économique, le Canadien National a dévoilé un troisième trimestre record et a relevé ses prévisions annuelles. «Le chemin de fer montre ainsi toute sa résilience alors que tant d’autres entreprises abaissent leurs perspectives», se réjouit Konark Gupta de Banque Scotia.

Alphabet (GOOGL, 97,60$ US): les remarques des dirigeants déçoivent plus que les résultats. Les revenus n’étaient pas loin de la cible et l’accélération de Google Cloud est notable, mais Brad Erickson de RBC Marchés des capitaux se montre plus déçu par les remarques des dirigeants qui pourraient garder le titre sur le banc des punitions pendant quelques trimestres.

Amazon (AMZN, 115,23$ US): un titre solide à conserver jusqu’à la reprise. Justin Post de Bank of America Securities est plus prudent que ses collègues dans ses prévisions pour le prochain trimestre et 2023, mais il juge que les avantages concurrentiels du géant du commerce en ligne en font un titre de choix à conserver jusqu’à ce que la reprise du commerce en ligne se manifeste.

 

Pour consulter les titres du 27 octobre, cliquez suivant.

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