Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

Publié le 28/10/2022 à 14:30

Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

Publié le 28/10/2022 à 14:30

25 octobre

Dans les Titres en action:

Le dollar fort fait reculer le chiffre d’affaires de 3M (MMM, 118,04 $US).

Le conglomérat américain 3M, dont les produits vont des équipements médicaux aux post-it en passant par les machines à poncer, a vu la hausse du dollar effacer la progression de ses ventes au troisième trimestre. Le chiffre d’affaires du groupe a dans son ensemble reculé de 4% sur la période, à 8,6 milliards de dollars, détaille un communiqué mardi.

Il a été affecté à hauteur de 5% par les effets de taux de change en raison du renforcement de la devise américaine face aux autres monnaies, précise 3 M.  Sans l’impact des devises et des changements de périmètre — le groupe ayant finalisé début septembre la cession de ses produits dédiés à la sécurité alimentaire —, les ventes ont progressé de 2%. 

Elles auraient augmenté de plus de 3% sans la baisse de la demande pour ses masques jetables, a souligné son PDG, Mike Roman, dans le communiqué. Le bénéfice net de l’entreprise, dopé par la vente de ses produits de sécurité alimentaire, a plus que doublé à 3,9 milliards de dollars. 

Pour refléter «le renforcement continu du dollar et l’environnement macro-économique incertain», le groupe a abaissé ses prévisions de chiffre d’affaires pour l’année, désormais attendu en baisse de 3 à 3,5% contre 0,5 à 2,5% auparavant, ainsi que ses anticipations de bénéfice ajusté par action. Le titre perdait 1,6% dans les premiers échanges de la séance à Wall Street. 

 

Canopy Growth (WEED.TO, 3,86$) cherche à croître aux États-Unis avec une nouvelle structure.

Canopy Growth cherche à faire croître ses activités américaines avec la création d’une nouvelle entreprise établie aux États-Unis qui détiendra ses investissements américains en cannabis.

La mise en place de Canopy USA LLC permettra à l’entreprise d’exercer son droit d’acquisition des sociétés américaines Acreage Wanna et Jetty. En outre, Canopy USA contrôlera une participation conditionnelle dans la société américaine de cannabis TerrAscend.

Le chef de la direction de Canopy, David Klein, a expliqué mardi que la stratégie permettrait aux investisseurs de l’entreprise et à ses marques de réaliser de la valeur à court terme, tout en positionnant l’entreprise pour une croissance de sa rentabilité et un démarrage rapide lors de l’obtention d’un feu vert des autorités fédérales des États-Unis. En lien avec la création de Canopy USA, Canopy Growth convoquera ses actionnaires pour un vote sur la création d’une nouvelle catégorie d’actions échangeables sans droit de vote.

Ces actions échangeables permettront aux actionnaires qui pourraient entretenir des inquiétudes quant à l’exposition de l’entreprise au marché américain de conserver une participation dans Canopy par l’entremise de titres sans droit de vote et sans privilège de participation. L'action est en hausse de 22% vers midi à la Bourse de Toronto.

 

Miné par l’inflation, GE encaisse une perte trimestrielle.

General Electric (GE, 71,89$US) a indiqué mardi avoir encaissé une perte au troisième trimestre et a revu à la baisse ses prévisions annuelles de bénéfice, pâtissant des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et de l’inflation.

Le conglomérat américain, actif dans les secteurs de l’aviation, la santé et l’énergie, a perdu 55 millions de dollars US de juillet à septembre. Rapporté par action et ajusté des éléments exceptionnels, cela correspond à un bénéfice de 35 cents, loin des 46 cents anticipés par les analystes.

GE prévoit désormais que son bénéfice par action sera compris dans une fourchette située entre 2,40 et 2,80 $US, contre 2,80 à 3,50 $US précédemment, principalement en raison de frais de garantie et de réserves liés à son unité d’énergies renouvelables. Parmi les facteurs susceptibles de perturber son activité, le groupe liste «les impacts liés à la pandémie de Covid-19, le risque de récession, l’inflation, les contraintes ou perturbations de la chaîne d’approvisionnement, la hausse des taux d’intérêt, la valeur de titres et d’autres actifs financiers (…), les prix du pétrole, du gaz naturel et d’autres matières premières et les taux de change».

Le groupe a néanmoins augmenté son chiffre d’affaires sur le trimestre, celui-ci atteignant les 19,1 milliards de dollars (+3% en un an), mieux que les prévisions des analystes. Il a pu compter sur la bonne santé de ses branches aéronautique et santé. En revanche, le chiffre d’affaires de ses différentes activités dans le domaine de l’énergie (turbines nucléaires, à gaz, à vapeur et éoliennes) a baissé.

Le groupe a annoncé l’an dernier son intention de se scinder en trois entités distinctes, respectivement spécialisées dans l’aviation, la santé et l’énergie. À Wall Street, l’action de GE montait de 1,7%, à 74,60 $US, dans les échanges électroniques précédant l’ouverture.

 

La demande pour les boissons de Coca-Cola ne faiblit pas, mais le dollar fort pèse.

Coca-Cola (KO, 58,26 $US), profitant d’une demande soutenue pour ses boissons, a remonté mardi ses prévisions pour l’ensemble de l’année après avoir dépassé les attentes au troisième trimestre malgré la hausse du dollar. 

Les clients n’ont pas été échaudés par la hausse des prix des produits du groupe de 12% en moyenne: les ventes ont augmenté de 4% en volume, détaille un communiqué. Elles ont été portées par les achats en dehors du domicile, comme dans les restaurants, les cinémas ou les stations-service.

Mais les évolutions des taux de change, marquées principalement par le renforcement de la devise américaine face aux autres monnaies, ont pesé à hauteur de 8% sur les revenus de la maison mère des marques Coca, Fanta, Sprite ou Minute Maid. Le chiffre d’affaires de l’entreprise a au final progressé de 10% à 11,1 milliards de dollars. 

Son bénéfice net a augmenté de 14% à 2,8 milliards de dollars. L’action montait de 2,4% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York.

Pour l’ensemble de l’année, Coca-Cola a légèrement remonté sa prévision de chiffre d’affaires organique, qui exclut l’impact du taux de chance (+14-15% contre +12-13% auparavant), ainsi que sa prévision de bénéfice ajusté par action. Les effets de change devraient peser à hauteur de 7% sur les revenus, contre 6% anticipés initialement. 

Pour 2023, Coca-Cola «s’attend à ce que l’inflation au niveau mondial continue d’avoir un impact sur ses dépenses dans tous les domaines et s’attend également à ce que les prix des matières premières restent volatils.» Son grand concurrent sur le marché des boissons non alcoolisées, PepsiCo, avait aussi relevé début octobre ses prévisions de croissance pour l’année. 

 

Raytheon Technologies (RTX, 87,74$US) profite de la reprise du trafic aérien.

L’entreprise américaine d’aéronautique et de défense Raytheon Technologies a été soutenue au troisième trimestre par la reprise du trafic aérien, qui a notamment alimenté la demande pour des services de maintenance, mais des problèmes d’approvisionnement continuent de freiner l’activité du groupe. Raytheon Technologies, issu du rapprochement en 2020 de Raytheon et United Technologies, a vu son chiffre d’affaires progresser de 5% au total, à 17 milliards de dollars, détaille un communiqué mardi.

La branche Collins Aerospace (avionique, systèmes d’information, etc.) a bénéficié du rebond des ventes de billets d’avion, «qui a entraîné une augmentation des heures de vol, de l’utilisation de la flotte d’avions et des livraisons de monocouloirs». Ses revenus ont augmenté de 11%. Profitant de la même dynamique, l’activité de Pratt and Whitney (moteurs d’avions) a aussi connu une croissance à deux chiffres (+14%) avec une hausse des visites dans les ateliers de mécanique et des ventes de pièces détachées. 

La division dédiée aux technologies de communication, de cybersécurité et à l’espace a en revanche vu ses ventes reculer de 3% tandis que les ventes de la division consacrée aux missiles et à la défense, affectées par des problèmes dans la chaîne d’approvisionnement, sont en repli de 6%. Le bénéfice net du groupe a stagné (-1% à 1,4 milliard de dollars).

Pour l’ensemble de l’année, Raytheon Technologies a légèrement abaissé sa prévision de chiffre d’affaires (qui devrait ressortir entre 67 et 67,3 milliards de dollars contre une projection antérieure de 67,75 à 68,75 milliards), mais a relevé la fourchette basse de sa prévision de bénéfice ajusté par action. L’action baissait de 0,7% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York.

 

Le profit d’Halliburton (HAL, 35,40 $US) grimpe avec la hausse de la demande pour ses services.

Le groupe parapétrolier américain Halliburton a vu son profit grimper au troisième trimestre grâce à la demande soutenue pour ses services sur fond d’envolée des prix du pétrole et du gaz. «Je pense que la demande structurelle d’un approvisionnement accru en pétrole et en gaz fournira des vents très favorables à notre entreprise», a déclaré mardi le PDG d’Halliburton, Jeff Miller, cité dans un communiqué.

«À l’avenir, nous voyons l’activité augmenter dans le monde entier — des plus petits aux plus grands pays et producteurs» a ajouté Jeff Miller. Les cours de l’or noir se sont maintenus à des niveaux élevés sur le trimestre, tirés principalement par les conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine et par une reprise continue de la demande mondiale.

Halliburton a dégagé un profit de 544 millions de dollars US de juillet à septembre, plus du double du chiffre affiché il y a un an. Rapporté par action et ajusté des éléments exceptionnels, il a été de 60 cents, là où les analystes tablaient sur 56 cents.

Le chiffre d’affaires trimestriel du groupe s’est établi à 5,4 milliards $US (+39%), un peu au-dessus des attentes de Wall Street. À la Bourse de New York, l’action d’Halliburton montait de 1,2%, à 35,01 $US, dans les échanges électroniques précédant l’ouverture.

 

General Motors: la demande reste solide malgré un environnement «difficile».

Le constructeur automobile américain General Motors (GM, 36,54 $US) a maintenu mardi ses prévisions pour toute l’année malgré un environnement «difficile», dans la mesure où la demande pour ses véhicules reste «solide» et que les tensions logistiques se sont apaisées. Au troisième trimestre, le groupe dirigé par Mary Barra a vu son bénéfice net augmenter de 37% pour atteindre 3,3 milliards de dollars US (G$US), détaille un communiqué. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, il a nettement dépassé les attentes des analystes (2,25 dollars contre 1,88 prévu).

Le chiffre d’affaires du constructeur, tiré par les ventes de pick-up et de VUS, a de son côté atteint un niveau jamais vu pour cette période de l’année, à 41,9  G$US, s’affichant toutefois un peu en dessous des attentes. GM avait déjà indiqué avoir vu ses ventes augmentées de 24% sur le trimestre aux États-Unis et que la situation logistique, perturbée depuis le début de la pandémie, commençait à s’améliorer. 

Le groupe, qui avait terminé le deuxième trimestre avec 95 000 véhicules fabriqués sans certains éléments, est notamment parvenu à en écouler 75% au cours du troisième trimestre. GM n’est pas «immunisé» face aux perturbations persistantes dans la chaîne d’approvisionnement, mais «nous nous y préparons et nous les gérons très très bien», a affirmé le directeur financier, Paul Jacobson. Il y a bien encore quelques «soubresauts» du côté des semi-conducteurs, mais «on s’y est ajusté».

Le groupe a au total livré 1,54 million de véhicules pendant le trimestre, soit 17% de plus qu’à la même période en 2021. L’action montait de près de 5% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York.

 

UPS (UPS, 173,23 $US) maintient ses objectifs financiers malgré les incertitudes.

Le groupe américain de transport de marchandises UPS a maintenu ses principaux objectifs financiers pour 2022 tout en reconnaissant faire face à une situation économique incertaine. «L’environnement macroéconomique est très dynamique, mais nous sommes en bonne voie pour atteindre nos objectifs financiers 2022 en appliquant notre stratégie et en contrôlant ce que nous pouvons contrôler», a affirmé mardi Carol Tomé, la PDG d’UPS, dans le communiqué des résultats du troisième trimestre.

Sur l’ensemble de l’année, le groupe d’Atlanta prévoit, comme au trimestre précédent, un chiffre d’affaires de près de 102 milliards de dollars US (G$US) et une marge opérationnelle ajustée des éléments exceptionnels d’environ 13,7%. Il table également sur un paiement de dividendes de 5,2 G$US.

De juillet à septembre, UPS a affiché un chiffre d’affaires de 24,2 G$US, en hausse de 4,2% en un an, mais un peu en dessous des prévisions des analystes. Son bénéfice net s’est établi à 2,6 G$US. Ajusté des éléments exceptionnels et rapporté par action, il a été de 2,99 $US, mieux que les 2,84 $US attendus par le marché.

Le chiffre d’affaires moyen par paquet envoyé et livré aux États-Unis a augmenté de 1,7% sur un an, passant de 7,19 à 7,31 $US, tandis que celui d’un paquet envoyé depuis ou à l’étranger est monté de 3,6% (de 33,56 à 34,77 $US). À Wall Street, l’action d’UPS progressait de 0,5%, à 168,36 $US, dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse.

 

À surveiller

Air Canada (AC, 18,49$): la reprise prend son envol. Le transporteur Air Canada dévoilera ses résultats financiers du troisième trimestre de son exercice 2022 le 28 octobre avant l’ouverture des marchés boursiers.

Corus Entertainment (CRJ.B, 2,15$) : la récession anticipée devrait affecter les revenus publicitaires. Le titre du propriétaire de chaînes de télévision et de stations de radio Corus a été sous pression vendredi dernier après la publication des résultats financiers du quatrième trimestre de l’exercice 2022 qui ont été inférieurs aux prévisions.

Bombardier (BBD.B, 35,59$): l’analyste de la FBN relève son cours cible sur un an. Bombardier dévoilera ses résultats du troisième trimestre de son exercice 2022 le 3 novembre et l’analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, en profite pour relever son cours cible sur un an sur le titre de la société, qui passe de 53$ à 59$. Il réitère également sa recommandation de «surperformance».

 

Pour consulter les titres du 26 octobre, cliquez suivant.

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