Illustration: Charles Desgroseillers
Amazon fait peut-être trembler la plupart des détaillants de la planète, mais il y a deux chaînes bien québécoises qui ont dépassé le géant du commerce en ligne au chapitre du rendement boursier au cours des dernières années: Alimentation Couche-Tard et Dollarama.
À chaque année depuis 1999, le réputé cabinet de consultation Boston Consulting Group publie son classement des plus grands créateurs de richesse. Le classement de 2017 reflète la performance boursière incluant dividende de quelque 2350 entreprises du monde pour la période de 2012 à 2016.
Ce classement illustre la domination écrasante des poids lourds américains, puisque six des dix grandes entreprises du monde ayant créé le plus de valeur en Bourse au cours des cinq dernières années sont établies aux États-Unis.
Le palmarès du Boston Consulting Group montre une autre tendance intéressante: les entreprises actives en technologie, dans les télécommunications et les médias ont délogé les entreprises pharmaceutiques du top 10.
Mais un des faits saillants de ce classement qui retient le plus notre attention est le fait que deux chaînes québécoises ont surpassé Amazon au cours des cinq dernières années: Alimentation Couche-Tard(ATD.B, 61,44$) et Dollarama(DOL, 125,37$).
Amazon(AMZN, 1079$US) touche un sommet historique au moment d’écrire ces lignes et va peut-être dépasser l’exploitant de dépanneurs lavallois et le chef de file des magasins à prix modestes montréalais. À lire: le patron d'Amazon devient l'homme le plus riche du monde.
Reste que pour la période de 2012 à 2016, Dollarama et Couche-Tard ont devancé Amazon au chapitre du rendement boursier avec un gain annuel de 35,5% et 34,9% respectivement, contre 34,1% pour l’entreprise dirigée par Jeff Bezos. Dans la catégorie du commerce de détail, Dollarama, Couche-Tard et Amazon se classent ainsi respectivement aux sixième, septième et huitième rangs du monde.
Dans un univers du commerce de détail qui connaît les plus grands bouleversements de son histoire, la performance des entreprises québécoises est digne de mention, d’autant qu’aucun des deux détaillants n’a surfé sur la puissante vague de fond du commerce en ligne.
