Banque TD (TD, 79,12 $): les dirigeants font l’éloge de leurs opérations canadiennes, mais donnent peu de détails sur leur stratégie aux États-Unis

La Banque TD tenait la semaine dernière sa journée des investisseurs, et l’exercice consistait à mettre en lumière tous ses succès sur la scène canadienne, mais en donnant peu d’information sur ce qui va se passer aux États-Unis à la suite de l’annulation de son offre d’achat de la banque régionale First Horizon dans le tumulte de la faillite de la Silicon Valley Bank.

Le message des dirigeants était clair, explique Doug Young, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins. La TD est première ou deuxième pour ce qui est de la taille dans les quatre principaux segments d’affaires au Canada, soit les opérations bancaires des particuliers, celles des entreprises, la gestion de patrimoine et l’assurance, et les dirigeants aspirent à maintenir si ce n’est d’accélérer la croissance. Et la banque a un plan pour y arriver, ainsi que le capital pour exécuter ce plan durant les bonnes comme les mauvaises, note l’analyste.

Il relate que les dirigeants ont établi deux objectifs, soit d’atteindre une croissance d’au moins 16% de son rendement sur le capital, et de maintenir un ratio de capital de premier rang d’environ 12%.

Les dirigeants de la TD réaffirment également leur objectif à moyen terme de réaliser une croissance des bénéfices par action ajustés de 7 à 10 % par année. Ils rappellent qu’un canadien sur trois fait affaire avec la TD, et se donnent des objectifs à moyen terme ambitieux pour augmenter leurs parts de marché quant aux dépôts et aux aux cartes de crédit, indique l’analyste.

Pour ses opérations bancaires commerciales et celles avec les petites entreprises, ainsi que pour le secteur du financement automobile, la direction reconnait être la deuxième plus importante en parts de marché. Son approche consistante à travers les cycles économiques lui permet, dit-elle, d’accroitre rapidement ses parts de marché lorsque les marchés sont plus difficiles.

Toutefois, pour ce qui est de sa stratégie aux États-Unis, il faudra attendre une prochaine journée des investisseurs pour en savoir plus long, conclut l’analyste. Il recommande néanmoins l’achat du titre en vue d’un cours cible de 98 $.