À surveiller : Stella-Jones, Transat A.T. et Canadian Western Bank

Publié le 30/05/2023 à 09:00

À surveiller : Stella-Jones, Transat A.T. et Canadian Western Bank

Publié le 30/05/2023 à 09:00

Par Dominique Beauchamp

Transat A.T. (TRZ, 4,06$): été exceptionnel en vue, mais la lourde dette assombrit le portrait 

Alors que le voyagiste s’apprête à dévoiler les résultats de son deuxième trimestre clos le 30 avril, le 8 juin, la société mère d’Air Transat présente des perspectives contrastées.

D’un côté, la demande et les prix des billets sont exceptionnellement élevés pour les vols transatlantiques cet été, qui représentent habituellement les trois quarts des revenus des troisième et quatrième trimestres de l’exercice financier.

La hausse du prix des billets en haute saison est la plus élevée depuis 2015, quand la Financière Banque Nationale a commencé à faire des sondages sur le sujet. «Les prix sont aussi substantiellement en hausse par rapport à ceux qui prévalaient en 2019», note Cameron Doerksen.

Le prix du carburant devrait également lester les résultats puisque la marge d’exploitation du transporteur pour 2023 repose sur un prix moyen de 1,20$ CA le litre par rapport au prix spot actuel de 0,90$ CA, ajoute l’analyste.

En conséquence, il augmente de 12,5% le bénéfice d’exploitation qu’il prévoit en 2023, de 151 millions de dollars (M$) à 171M$. 

Ses prévisions pour 2024 changent peu puisque l’analyste misait déjà sur l’amélioration des marges. Le bénéfice d’exploitation prévu en 2024 passe de 250M$ à 252M$ tandis que le bénéfice par action passe de 0,13$ à 0,15$ par action.

Entretemps, le deuxième trimestre devrait avoir profité de la reprise des vols vers le sud puisqu’il se compare à la période de restrictions sanitaires. Après avoir procédé à certains ajustements, l’analyste prévoit des revenus de 895M$, un bénéfice d’exploitation de 35M$ et une perte par action de 0,52$. 

Malgré ce portrait favorable, Cameron Doerksen rappelle que Transat a une énorme dette de 1,4 milliard de dollars qui vient à échéance en avril 2024 par rapport à une valeur boursière de 152M$. Ce déséquilibre explique pourquoi il propose encore de vendre le titre «même si les marges et ses flux de trésorerie s’amélioreront d’ici la fin de 2024».

L’analyste appose un multiple de 5 fois le nouveau bénéfice d’exploitation prévu en 2024, auquel il ajoute la valeur comptable de terrains et celle de son intérêt dans un hôtel au Mexique. Son cours cible passe de 3$ à 3,25$.

«Étant donné le fort endettement, la valeur de l’action est très sensible à tout changement mineur dans les bénéfices prévus et le multiple d’évaluation», met-il en contexte.

L’action de Transat a rebondi de 38% depuis le début de l’année, mais reste qu'elle a perdu la moitié de sa valeur depuis cinq ans.

 

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