Les caractéristiques des pires sociétés pour investir

Publié le 15/09/2023 à 08:34

Les caractéristiques des pires sociétés pour investir

Publié le 15/09/2023 à 08:34

Des courbes descendantes

Au lieu de chercher ce qui fonctionne, je trouve qu'il est probablement plus logique de déterminer ce qui ne fonctionne pas. (Photo: 123RF)

EXPERT INVITÉ. En investissement, on cherche tous la perle rare, cette société qui nous enrichira pendant les 10, 20 ou 30 prochaines années. On voudrait savoir quelles sont les caractéristiques, les points communs des sociétés qui ont connu de tels succès boursiers par le passé afin de dénicher de jeunes pousses qui leur ressemblent.

Le hic selon moi est qu'il n'y a pas de modèles définitifs. Chaque succès boursier est unique et il est improbable qu’on puisse le reproduire.

Au lieu de chercher ce qui fonctionne, je trouve qu'il est probablement plus logique de déterminer ce qui ne fonctionne pas, à la manière de Charlie Munger, qui cherche toujours des solutions en «inversant», en abordant un problème par la porte arrière.

Ainsi, quelles seraient les caractéristiques d'une entreprise dont les chances de succès sont très minces, voire inexistantes à long terme?

- Elle évolue dans une industrie en déclin à long terme.

- Ses produits ou services sont en constante mutation. La société doit sans cesse se réinventer.

- Son modèle d'affaires requiert beaucoup de capital, des investissements substantiels, année après année.

- La demande pour ses produits ou services est imprévisible et sujette à de fortes fluctuations.

- La société n'a aucun pouvoir pour dicter le prix de ses produits ou services. Ce sont des commodités qu’on peut aisément substituer.

- Les barrières à l'entrée de son industrie sont basses.

- La société est dépendante de plusieurs facteurs économiques volatils sur lesquels ses dirigeants n'ont aucun contrôle. Les taux de change, la croissance économique, les taux d'intérêt, etc.

- Ses dirigeants sont grassement rémunérés, mais ne possèdent pas ou très peu d'actions.

- La société est très endettée.

- La société dépend de quelques gros clients pour une part substantielle de ses revenus.

- La poursuite de ses activités repose sur sa capacité à lever régulièrement du capital, par l'émission de dette ou d'actions.

 

En éliminant les sociétés dont les caractéristiques correspondent à celles énumérées, on évite à mon avis bien des maux de tête. Et on augmente sensiblement ses chances de tomber sur des grands gagnants boursiers à long terme.

Philippe Le Blanc, CFA, MBA

Chef des placements chez COTE 100 et auteur du livre Avantage Bourse

À propos de ce blogue

Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100+. Il est également l’auteur du livre Avantage Bourse et coauteur de La Bourse ou la Vie.

Philippe Leblanc
Sujets liés

Bourse

Sur le même sujet

La Bourse de Toronto perdait plus de 200 points en fin de matinée

Mis à jour à 12:16 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Wall Street en baisse, le regard de nouveau braqué sur les taux obligataires.

Les nouvelles du marché du 2 octobre

Mis à jour à 09:03 | Refinitiv

Fitch abaisse la cote de crédit américaine à AA+, Le Trésor la qualifie d’«arbitraire».

OPINION Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi 2 octobre
Mis à jour à 08:47 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne
Bourse: les gagnants et les perdants du jour
Mis à jour le 29/09/2023 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne
Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine
29/09/2023 | Lesaffaires.com et Refinitiv

Blogues similaires

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.