Réflexion : économie de manufacture vs services

Publié le 22/03/2010 à 22:19

Réflexion : économie de manufacture vs services

Publié le 22/03/2010 à 22:19

Par Paul Dontigny Jr

Blogue.

On entend souvent que nos économies industrialisées modernes s’affaiblissent parce que notre infrastructure manufacturière a fait place aux industries de service.

Je vous présente un questionnement.  Pas une réponse, mais simplement une petiote réflexion.

Certains services peuvent avoir autant de valeur ajoutée que la création de produits physiques et visibles.

En effet, tout ce qui permet d’entretenir et de réparer la capacité productive d’un humain apporte une très grande valeur ajoutée.  Que ce soit l’éducation ou la santé, et même les loisirs qui permettent de recharger les batteries, ou les services qui libèrent de notre temps ou de notre énergie, augmentent la productivité et l’espérance de vie, et donc la capacité de consommer plus longtemps.

Nous pouvons donc produire des biens avec moins d’employés et plus de machines, ou importer d’endroits où les salaires sont plus bas, et notre valeur ajoutée peut augmenter sans créer d’inflation et en augmentant le niveau de vie de tous.

Bien sûr, c’est possible en théorie, mais il est nécessaire de maintenir un équilibre dans la transition vers une économie de services. 

La nouvelle dette accélère la consommation, mais elle crée de l’inflation pendant qu’elle augmente si elle stimule la consommation plus vite que la capacité de produire des biens.  L’impact de la dette durant la transition d’une économie manufacturière à une économie de service dépend d’une multitude de facteurs tous inter-reliés. 

Le résultat final est imprévisible mais une chose est certaine : quand on ajoute aux déséquilibres économiques une bulle spéculative supportée par un endettement monstre, le résultat est très prévisible : la dilapidation du capital.

C’est comme si une partie de notre capital avait été brûlé et nous n’ayons pas d’assurances.  Et ce malheur se produit justement à un moment où nous aurions eu besoin de beaucoup de capital pour assurer l’équilibre dans une transition multiple :  De manufacturier à services; démographie; globalisation; technologie … etc.

Mes conclusions : Devant la quantité de changements majeurs simultanés, il devient difficile de comprendre l’impact des changements dans certains facteurs économiques (emplois, taux d’intérêts, plans d’aide des gouvernements, marchés financiers…) car les comparaisons historiques sont au mieux incomplètes, et au pire non spécifiées.

Il faut faire preuve de modestie et d’ouverture d’esprit.

Je crois qu’il ne faut pas s’acharner à vouloir préserver les emplois manufacturier parce qu’il est faux à mon avis qu’ils créent plus de valeur.  Il faut toutefois maintenir une capacité de production dans les items vitaux.  Et il faut un plan d’urgence en éducation et relocalisation de ceux qui perdent les emplois manufacturiers.

Il est peu probable que ceci sera fait à temps et c’est encore un autre facteur déflationniste : Pertes d’emplois, aide gouvernementale, dette en hausse et pression sociale, baisse de consommation, liquidation d’actifs pour compenser la baisse de revenus, et cette chaîne d’évènements créera des problèmes de pertes d’emplois, aide gouvernementale …. = cercle vicieux de déflation.

Paul Dontigny Jr, M.Sc., CFA

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