Un guichet de services unique

Publié le 15/11/2008 à 00:00

Un guichet de services unique

Publié le 15/11/2008 à 00:00

La formation de groupes de pratique multidisciplinaires est à la mode dans les grands cabinets d'avocats. Ils peuvent ainsi offrir, au sein d'une même équipe, une gamme de services complète en fonction des besoins particuliers de leurs clients.

Plusieurs avocats pratiquant au sein de grands cabinets se rassemblent en groupe de 10, 20 ou 60 afin de mieux servir leur clientèle en entreprise. " C'est comme si on était le service juridique des entreprises qui n'ont pas les moyens de s'offrir un contentieux à l'interne ", dit André Morrissette, associé codirecteur du cabinet montréalais BCF.

Rassembler les différentes compétences

Alors que traditionnellement les avocats avaient tendance à se regrouper par champs de pratique, de plus en plus de cabinets forcent le mélange des genres.

Ainsi, des avocats en litige s'associent à d'autres spécialisés en environnement, en affaires autochtones et en droit commercial pour mieux servir des entreprises forestières, par exemple.

" Un groupe de pratique, c'est une notion qui ne veut pas dire la même chose dans tous les cabinets, souligne Claude Auger, associé directeur du cabinet Fasken Martineau pour le Québec.

" Chez nous, il y a une évolution à l'heure actuelle. Nos groupes sont plus orientés vers des groupes de pratique liés à une industrie, à l'opposé d'un groupe de pratique formé en fonction de la spécialisation professionnelle ", ajoute-t-il.

M. Auger donne l'exemple du groupe de pratique Mines et financement minier, qui conjugue les compétences d'avocats spécialisés dans les affaires, l'environnement, les valeurs mobilières, les fusions et acquisitions ainsi que la fiscalité.

" Outre leur domaine de spécialité, ils maîtrisent les règles de droit spécifiques à ce secteur d'activité et connaissent les enjeux et les principaux acteurs de l'industrie ", précise M. Auger.

Pour répondre à des besoins spécifiques

Chez BCF, on mise depuis plus de six ans sur des groupes de pratique multidisciplinaires formés en fonction de types d'entreprises.

" Les cabinets ont toujours été divisés en groupes de pratique. Les avocats étaient traditionnellement regroupés en fonction de leur spécialité : litige, droit du travail, valeurs mobilières, fiscalité, explique André Morrissette.

" Il y a quelques années, nous avons décidé de maintenir cette division classique, mais en ajoutant des divisions supplémentaires qui regroupent les avocats en fonction des besoins d'une industrie ou d'une problématique. "

Par exemple, le groupe de pratique Sciences de la vie conseille des clients dans les domaines des biotechnologies, du pharmaceutique et des services connexes.

" Nous comptons plusieurs professionnels qui ne sont pas des juristes. Nous avons une agente de brevet qui est biochimiste et un agent de brevet en génie mécanique qui travaille auprès d'entreprises qui mettent au point des appareils médicaux, dit M. Morrissette. On ajoute à cette équipe des experts en fiscalité, parce que ces clients ont besoin d'être conseillés sur les crédits d'impôt à la recherche, et des experts en financement, puisque les entreprises cherchent constamment du capital. "

Selon BCF, cette offre de service plaît aux clients.

" Notre cabinet est celui qui a connu la plus forte croissance au Canada depuis 10 ans. On attribue à notre méthodologie de travail une partie du mérite ", dit M. Morrissette.

Une formule qui favorise l'amélioration

Par ailleurs, la formule des groupes de pratique aide les avocats à parfaire leurs connaissances afin d'être mieux outillés pour servir leurs clients.

Ainsi, pour se préparer à un important procès, des avocats du groupe de pratique Santé chez Fasken Martineau ont suivi des cours de chimie et de biologie à l'université " pour être en mesure de parler le même langage que les gens de l'industrie ", précise Claude Auger.

dossiers@transcontinental.ca

À la une

Le Québec pâtira-t-il de la guerre commerciale verte avec la Chine?

17/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Les producteurs d’acier craignent que la Chine inonde le marché canadien, étant bloquée aux États-Unis.

Bourse: Wall Street finit en ordre dispersé, le Dow Jones clôture au-dessus des 40 000 points

Mis à jour le 17/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé.

À surveiller: AtkinsRéalis, Boralex et Lightspeed

17/05/2024 | Charles Poulin

Que faire avec les titres AtkinsRéalis, Boralex et Lightspeed? Voici des recommandations d’analystes.