Qui dit récession dit également regain d'intérêt pour les plaisirs de la table... chez soi. Pour oublier la morosité économique, les cuistots du dimanche plongent dans les magazines de cuisine, dont les seules illustrations sont capables de faire saliver les moins gourmands d'entre nous.
Aux États-Unis, pas moins de 336 titres de magazines différents occupent ce créneau. Il s'agit d'une augmentation de 30 % par rapport à 2003. Une hausse d'autant plus surprenante qu'elle survient à une époque marquée par le recul des dépenses publicitaires et une baisse de 6,3 % des tirages durant la première moitié de l'année. Mais les magazines de cuisine, eux, font des affaires d'or. Par exemple, le tirage d'Everyday Food a bondi de 8,9 % par rapport à l'an dernier.
Au Québec, on ne remarque pas encore pareil engouement des lecteurs ni, du reste, des éditeurs québécois. " La bouffe est très tendance, admet Mélanie Thivierge, rédactrice en chef de Coup de Pouce, le magazine le plus lu au Québec. Mais je n'irais pas jusqu'à dire que c'est en raison du ralentissement de l'économie. " Le magazine Châtelaine a lancé des hors-séries cuisine et Moi et cie a ouvert ses pages aux recettes.
Mais outre le lancement de la collection Je cuisine, des guides Je, l'univers des magazines de cuisine a peu changé, note Brigitte Coutu, rédactrice en chef de Ricardo et conjointe du cuisinier au flamboyant sourire. Il n'empêche, lors du dernier rapport semestriel du Print Measurement Bureau, Ricardo a été l'un des dix seuls magazines québécois à avoir connu une croissance de son tirage.
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