Chantier majeur à Laval, le parachèvement de l'autoroute 25 et la construction d'un pont au-dessus de la rivière des Prairies sont déjà réalisés à 40 % conformément à l'échéancier, assure Daniel Toutant, pdg de Concession A25, le consortium chargé de ce premier partenariat public-privé (PPP) dans le domaine autoroutier au Québec.
Les automobilistes qui empruntent l'autoroute 25 peuvent déjà voir plusieurs éléments du futur échangeur 440-25, comme des caissons de béton. D'ici le 1er juillet 2011, date prévue de la mise en service, les 400 ouvriers de ce chantier construiront 7,2 kilomètres d'autoroute et un pont à haubans de 1,2 kilomètre. Les travaux sont estimés à 500 millions de dollars.
D'après un coup de sonde auprès des intervenants socioéconomiques lavallois, le parachèvement de l'autoroute 25 est aussi attendu que l'était le métro, il y a deux ans.
Desservir les parcs industriels
"La 25 assurera une continuité dans le réseau autoroutier montréalais. Plusieurs entreprises se trouvent dans un parc industriel à proximité du futur pont. Par exemple, les camions du centre de distribution de Couche-Tard doivent passer par le pont Pie-IX afin d'aller à Montréal ou de gagner la Rive-Sud. Le pont de la 25 permettra à toutes nos entreprises situées dans le secteur Saint-François de rejoindre rapidement le pont-tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine", estime le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Laval, Alexandre Joly.
Deux parcs industriels ont été établis à proximité du futur pont. Le Parc industriel autoroute 25, d'une superficie de 12 millions de pieds carrés et ouvert en 2000, affiche déjà complet, indique Gilbert LeBlanc, commissaire industriel. Quant aux terrains du parc industriel municipal, ils appartenaient au gouvernement fédéral.
Un parc industriel privé un peu plus modeste, Impact 25, voisine le futur échangeur 440-25. Il a une superficie de 5 millions de pieds carrés.
Le commissaire industriel confirme que la Ville et Laval Technopôle étudient des projets de développement à proximité de la future autoroute 25. "Certaines terres sont cultivées, mais il s'agit d'un territoire industriel qui n'est pas en zone verte. Nous envisageons d'offrir des terrains industriels. Le développement résidentiel n'est pas exclu dans ce secteur", ajoute-t-il.
Le chantier n'a pas été interrompu cet hiver, qui a été moins rude que le précédent. "Globalement, nous respectons notre échéancier. Du côté de Laval, nous sommes un peu en avance, alors que, à Montréal, la découverte de sols plus contaminés que prévu et les délais pour obtenir des permis ont retardé nos équipes", explique Daniel Toutant.
Le consortium Concession A25 regroupe notamment Macquarie, le bras financier, les firmes de génie Kiewit-Parsons et Genivar, ainsi que Ciment St-Laurent, Miller Paving et TransCore, une entreprise spécialisée dans les services de péage.
Le tarif pour les véhicules munis d'un essieu (automobiles, motocyclettes) sera de 2,40 $ à l'heure de pointe et de 1,80 $ le reste du temps. Concession A25 prévoit que 40 000 véhicules par jour en moyenne l'emprunteront (en 2004, le ministère des Transports du Québec tablait quant à lui sur 86 000 véhicules).
Après une période de 35 ans, le pont et l'autoroute seront cédés au gouvernement du Québec.
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