Chaque année, 1 000 milliards de dollars quittent les pays pauvres et les pays en développement pour ne jamais revenir. Destination : des comptes bancaires en Occident. La première étape à la lutte contre ce flot d'argent illicite consiste à exiger l'identité des détenteurs de chaque compte bancaire. «Près de la moitié (48 %) des fournisseurs de services financiers acceptent d'ouvrir des comptes sans connaître l'identité du propriétaire de l'entreprise, révèle Patrick Alley, fondateur de Global Witness, une ONG qui intervient dans le secteur des ressources naturelles.» Une autre avenue consiste à forcer le dévoilement de résultats financiers des entreprises pays par pays plutôt que de façon consolidée afin de les empêcher de déclarer des pertes artificielles là où la fiscalité est moins avantageuse. L'échange automatique d'information entre les pays compliquerait aussi le transfert d'argent illicite.
Quand le fournisseur veut réduire ses impôts
PRIX DEMANDÉ 30 $
PRIX RÉEL : 50 $
Client
Au total, il paie le prix réel, soit 50 $.
20 $ Paradis fiscal, à l'abri de l'impôt
Fournisseur Il demande un prix inférieur au prix réel pour pouvoir déclarer une perte et ainsi payer moins d'impôt.
Quand le client veut réduire ses impôts
PRIX DEMANDÉ 1 500 $
PRIX RÉEL : 1 000 $
Le client paie 1 500 $
Client
Payant artificiellement plus cher ses intrants, le client réduit son profit et, donc, ses impôts.
Fournisseur
Le fournisseur rend au client 500$...
... dans un paradis fiscal, à l'abri de l'impôt.