Améliorer les transports, le défi de la capitale

Publié le 29/11/2008 à 00:00

Améliorer les transports, le défi de la capitale

Publié le 29/11/2008 à 00:00

Par Marc Gosselin

Pour se positionner comme ville de classe mondiale, il faut posséder des infrastructures dignes d'une cité de ce statut. Aéroport, port, transport ferroviaire et réseau autoroutier : la Ville de Québec a accompli des pas de géant dans les dernières années en matière de transports. Mais elle devra maintenir la cadence pour confirmer sa place sur l'échiquier mondial des grandes villes modernes.

Le 1er novembre, l'Aéroport international Jean-Lesage a accueilli le premier vol Tokyo-Québec de son histoire. Il s'agissait d'un vol promotionnel qui visait à sonder le marché pour une éventuelle liaison avec l'Asie.

Ce voyage confirme l'augmentation des vols internationaux à l'aéroport de Québec. En l'espace de quelques années, " nous sommes passés de 13 à 30 vols nolisés par semaine vers les destinations soleil et la France ", indique Pascal Bélanger, président et chef de l'exploitation de l'Aéroport international Jean-Lesage de Québec.

À ces vols nolisés, il faut ajouter une cinquantaine d'envolées par jour, sans escale, un peu partout au Canada et à destination de New York, Cleveland, Detroit et Chicago.

" L'aéroport est la porte d'entrée d'une ville. Avant la rénovation de notre aérogare, les passagers le qualifiaient d'aéroport de brousse ", dit M. Bélanger

Deux ans et soixante millions de dollars plus tard, la nouvelle aérogare est un moteur du développement économique de Québec, estime le président et chef de l'exploitation.

Dès 2006, la stratégie internationale de l'Aéroport a rapporté des dividendes. En trois ans, le nombre de passagers est passé de 780 000 à près d'un million cette année.

Le prédédouanement sera le prochain défi de l'Aéroport.

Ce service, offert dans les principaux aéroports du continent, permet de passer les douanes américaines en sol canadien.

" Le prédédouanement assure une plus grande fluidité pour les passagers et les transporteurs ", note M. Bélanger.

À terme, ce projet de 55 millions de dollars amènera davantage de vols continentaux sur le tarmac de Jean-Lesage.

" En ce moment, les transporteurs ne proposent pas de vols pour New York [La Guardia] ni Washington, parce que ces aéroports n'offrent pas le service de douane pour les avions commerciaux ", explique-t-il.

Des croisières en vogue

À l'instar de plusieurs autres organismes de la région, le Port de Québec connaît une année 2008 exceptionnelle.

Un nombre record de croisières internationales ont accosté au port cette année.

Plus de 112 000 passagers y ont transité, une croissance de 20 % comparativement à 2007.

" Nous accueillons moins d'escales qu'il y a 15 ans, mais deux fois plus de passagers. Les navires sont de plus en plus gros ", dit Marcel Labrecque, vice-président du Port de Québec, qui célèbre son 150e anniversaire de fondation cette année.

Pour faire sa place sur le marché des croisières, le Port et les autres intervenants touristiques doivent améliorer les produits de l'Est du Québec, croit M. Labrecque.

" À Québec, on a déjà le produit. Mais pour avoir un circuit avec d'autres ports sur le Saint-Laurent, par exemple Baie-Comeau et Mingan, on doit offrir un bon produit touristique aux croisiéristes. Il y a du travail qui se fait avec le gouvernement du Canada ", ajoute-t-il.

Par exemple, Carnival Cruise Lines proposera, l'été prochain, une croisière New York-Québec qui s'arrêtera pour des escales dans les îles Mingan, à Havre-Saint-Pierre et à Baie-Comeau.

Plaque tournante du commerce extérieur canadien, le Port de Québec affiche une forte croissance du tonnage manutentionné depuis 2001.

Les volumes transbordés aux différents terminaux sont passés de 15,3 à 26,7 millions de tonnes métriques en 2007.

" Après 10 mois, nous sommes en avance par rapport à l'an dernier. Mais il est trop tôt pour dire si nous inscrirons un record de volumes transbordés en 2008 ", précise M. Labrecque.

La croissance des tonnages s'explique en bonne partie par celle des échanges mondiaux.

Les affaires vont si bien que le Port a réalisé des investissements pour utiliser les derniers emplacements disponibles.

Nous nous dirigeons vers la pleine capacité, dit le vice-président de l'organisme.

Dans la prochaine décennie, la croissance du port passera par le secteur de la baie de Beauport.

L'allongement de deux quais pourrait représenter un investissement de 300 à 400 millions de dollars. À cette somme, il faut ajouter de 100 à 200 millions en équipements de manutention et d'entreposage.

Le secteur de la baie de Beauport a été le dernier construit dans les années 1960.

Infrastructures autoroutières

Plusieurs chantiers ont contribué à améliorer les infrastructures routières dans les dernières années.

Tout d'abord, il y a la fameuse route 175, dont la construction est presque terminée dans la Réserve faunique des Laurentides, entre Québec et le Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Il s'agit d'un projet de plus de 525 millions de dollars.

Après plusieurs années d'attente, les élus ont inauguré, en 2006, le prolongement de l'autoroute Robert-Bourassa, au-delà des Galeries de la Capitale, dans le secteur Lebourgneuf.

Un vaste projet résidentiel a suivi cette inauguration.

À la fin de l'année dernière, un nouveau tronçon de l'autoroute 73 a été inauguré entre Saint-Joseph-de-Beauce et Beauceville, un projet de 77 millions de dollars.

dossiers@transcontinental.ca

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