Vos programmes d'avantages sociaux ont besoin d'être revampés

Publié le 24/07/2023 à 08:03

Vos programmes d'avantages sociaux ont besoin d'être revampés

Publié le 24/07/2023 à 08:03

Par Catherine Charron

Plus du tiers des Canadiens se sont absentés de leur travail en raison de l'état de leur santé mentale. (Photo: 123RF)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. Au cours des cinq dernières années, plus du tiers des Canadiens se sont absentés du boulot à cause de l’état de leur santé mentale. De ce nombre, 80% l’ont fait en raison de leur environnement de travail et de la pression qu’ils y ressentent, lit-on dans un rapport du Centre des Compétences futures paru en juin 2023.

De plus, dans près de 20% des cas, ce retrait a duré plus d’un mois, selon l’étude menée auprès de 500 répondants au pays.

Nombreuses sont les recherches qui ont démontré depuis plus de trois ans que la pandémie a amplifié la détérioration de la santé mentale de la population, une tendance déjà bien présente avant 2020. Mais voilà que le stress financier causé par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt alimente d’autant plus le niveau d’inquiétude déjà bien palpable des Canadiens.

En effet, le coup de sonde passé démontre que 62% des personnes interrogées sont affligées par leurs finances personnelles. Dans près de 50% des cas, ce sont les revenus qui n’ont pas suivi le coût de la vie qui leur cause des maux de tête, tandis que 30% s’inquiètent davantage de ne pas avoir suffisamment épargné pour leur retraite.

Or, bien que les employeurs aient un rôle important à jouer pour éviter que leur milieu de travail ne soit une cause de stress pour leurs salariés, peu ont réellement investi suffisamment de fonds pour prévenir ce fléau, d’après les recherches du Centre sur les Compétences futures.

Ainsi, certains vont préférer se présenter au boulot malgré leur mal-être plutôt qu’essuyer les pertes pécuniaires que leur absence causerait.

Les autrices du rapport de près de 40 pages, Olga Morawczynski et Jessica Roberts, ajoutent que plus de la moitié des Canadiens disent «travailler bien qu’ils se sentent inconfortables mentalement ou physiquement au moins une fois par semaine.»

Elles rappellent que chaque année, l’état de la santé mentale des travailleurs fait perdre 17 milliards de dollars en productivité à l’économie canadienne.

Ça a donc des conséquences directes sur la rentabilité de l’entreprise, selon ce qu’ils ont pu apprendre dans le cadre de leur étude, d’autant que ça nuit à la marque employeur de l’organisation.

 

Des solutions à portée de main

D’où l’importance d’offrir des programmes d’avantages sociaux qui permettent de prévenir une détérioration de la santé mentale des employés, un prompt rétablissement, et de retour au travail en douceur, conseille-t-on.

Cesdits programmes offerts aujourd’hui par les employeurs canadiens manquent toutefois de flexibilité, ne pouvant être adaptés aux besoins de chaque individu qui nécessitent parfois l’aide de spécialistes qui ne sont pas couverts par leur assureur. «De telles restrictions limitent les soins à des ressources qui ne sont peut-être pas les plus efficaces» pour un employé, notent les autrices.

Si davantage de recherches sont nécessaires pour démontrer l’apport d’une telle approche, elles sont aussi d’avis que d’offrir des programmes inclusifs qui tiennent compte de traitement peu connu en Occident, mais bien répandu ailleurs dans le monde, contribuerait au bien-être de davantage d’employés.

«Le statu quo entraînera une baisse de la qualité du travail, de l’épuisement de la main-d’œuvre, une pression accrue sur un système de soi surchargé, et des coûts importants pour les entreprises, les assureurs et l’économie», prévient-on dans le rapport.

 

 


 

 

 

Sur le même sujet

L'absence de neige crée des défis chez nos détaillants

Mis à jour le 11/04/2024 | Damien Silès

EXPERT. Quelles sont les pistes de solutions pour atténuer les répercussions sur vos ventes?

La croissance, en as-tu vraiment besoin?

Édition du 10 Avril 2024 | Sophie Chartier

Afin de favoriser une économie plus soutenable, les entreprises ont-elles quelque chose à apprendre de la décroissance?

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.